VENDREDI DE LA QUATRIÈME SEMAINE APRÈS L’OCTAVE DE PAQUES

1. Chants de Pâques. — Au lever du soleil, nous chantons : “ Tels sont les entretiens que j’avais avec vous quand j’étais encore parmi vous, Alleluia, Alleluia ” (Ant. Bened.).
“ Qu’ils disent maintenant, ceux qui ont été rachetés, Alleluia, Alleluia,
Par le Seigneur Alleluia, Alleluia,
Ceux qu’il a rachetés de la main de l’ennemi et qu’il a réunis de tous les lieux. (Répons).
         
2. Lecture d’Ecriture (Jacq., IV, I-I7). — L’Apôtre donne les caractéristiques de la sagesse terrestre, ainsi que celles de l’esprit de contestation, de l’amour du monde et de l’avarice. “ D’où viennent les guerres et les luttes parmi vous ? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez et vous n’avez pas ; vous êtes meurtriers et vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à obtenir ; vous êtes dans la lutte et dans la guerre et vous n’obtenez pas parce que vous ne demandez pas : vous demandez et vous ne recevez pas parce que vous demandez mal, avec l’intention de satisfaire vos passions. Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde c’est l’inimitié contre Dieu ? Quiconque veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Ou bien pensez-vous que l’Écriture dise en vain : “ C’est avec un amour jaloux qu’il réclame l’âme qu’il a fait habiter en nous” ? Mais il donne une grâce d’autant plus grande, comme le dit l’Écriture : Il Dieu résiste aux orgueilleux et il accorde sa grâce aux humbles. ” Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous. Approchez-vous de Dieu il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs : purifiez vos mains, hommes à l’âme double. Sentez votre misère ; prenez le deuil et pleurez ; que votre rire se change en pleurs et votre joie en tristesse ! Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. Mes frères, ne dites pas de mal les uns des autres. Celui qui parle mal de son frère ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi, Or, si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais tu t’en fais juge. Il n’y a qu’un seul législateur et qu’un seul juge, celui qui a la puissance de sauver et de perdre. Mais qui es-tu, toi qui juges le prochain ?
             
Eh bien ! donc, vous qui dites : “ Aujourd’hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y séjournerons une année, nous trafiquerons et nous ferons des profits ” — vous ne savez pas ce qui arrivera demain — car qu’est-ce que votre vie ?.Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s’évanouit ensuite. Il faudrait dire en place : “ si le Seigneur le veut” ou : “ si nous sommes en vie, nous ferons ceci ou cela ”. Mais maintenant vous vous vantez dans votre présomption. Toute jactance de cette sorte est mauvaise. Celui donc qui sait faire ce qui est bien et qui ne le fait pas, commet un péché ”.