SAMEDI DE LA TROISIÈME SEMAINE APRÈS L’OCTAVE DE PAQUES

1. Antienne directrice. — “ Ils reconnurent le Seigneur Jésus à la fraction du pain, Alleluia ” (Ant. Bened.). L’Église nous présente presque chaque jour une parole consolatrice du Seigneur. C’est la méthode de méditation de l’Église.
            
2. Lecture d’Écriture (Apoc., chap. 21-22). — Le livre du Voyant a une conclusion grandiose ; il décrit le passage de l’Église au ciel, dans la céleste Jérusalem. . Je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, vêtue comme une nouvelle mariée parée pour son époux. Et j’entendis une voix forte qui me disait : “ Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes et il habitera avec eux et ils seront son peuple et, lui-même, il sera le Dieu avec eux, il sera leur Dieu. Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et il n’y aura plus de deuils, ni cris, ni douleurs, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : “ Voici que je fais toutes choses nouvelles ”. Le Voyant décrit la Jérusalem céleste et compare le paradis à l’arbre de vie dont les feuilles servent à la guérison des nations. Les serviteurs de Dieu verront sa face et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit, et ils n’auront plus besoin ni de la lumière de la lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur sera leur lumière, et ils règneront dans les siècles des siècles. Et l’ange me dit : “ Ces paroles sont certaines et véritables. Dieu, le Seigneur des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! ” L’Apocalypse, le dernier livre de la Sainte Écriture, se termine par ce cri d’attente ardente de l’ancienne Eglise : “ Viens, Seigneur Jésus ”. Et le Christ dit : “ Oui, je viens bientôt ”.
           
Dès dimanche dernier, l’Église nous a préparés à l’Ascension du Seigneur. Elle fait aujourd’hui un pas de plus. Elle ne nous parle pas seulement de l’Ascension, mais encore de la descente du Saint-Esprit. Davantage même : elle nous enseigne qu’il y a, entre le départ du Seigneur et l’envoi du Saint-Esprit, une relation intime. Le Sauveur nous déclare expressément que le Saint-Esprit ne pourrait pas venir s’il ne quittait lui-même la terre. Au contraire, s’il s’en va, le Saint-Esprit prendra la place de Jésus ; il sera le consolateur, le guide, le Paraclet (avocat) de l’Église et des chrétiens. m Il y aura, il est vrai, une différence. Le Christ a rempli ces rôles visiblement, le Saint-Esprit agira invisiblement dans l’Église et dans l’âme.
                   
Samedi soir. Le samedi soir, nous chantons déjà une antienne tirée de l’Évangile du lendemain : “ Je vais vers celui qui m’a envoyé et personne de vous ne me demande : Où vas-tu ? Alleluia ”. L’Église nous prépare à l’Ascension du Seigneur.