SAMEDI DE LA QUATRIÈME SEMAINE APRÈS L’OCTAVE DE PAQUES

1. Lecture d’Ecriture (Jacq., V, 1-16). — Nous lisons la conclusion de cette Épître si belle et si pratique. Saint Jacques parle d’abord du culte de Mammon. “ A vous maintenant, riches. Pleurez, éclatez en sanglots à la vue des misères qui vont fondre sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont mangés par les vers. Votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille rendra témoignage contre vous et, comme un feu, dévorera vos chairs. Vous avez thésaurisé dans les derniers jours ? Voici que crie contre vous le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui) ont fauché vos champs, et les cris des moissonneurs sont parvenus aux oreilles du Seigneur des armées ! Vous avez vécu sur la terre dans les délices et les festins ; vous avez été comme la victime qui se repaît le jour où on doit l’égorger. Vous avez condamné, vous avez tué le juste ; il ne vous a pas fait de résistance ”. Pour conclure, Saint Jacques nous exhorte à la patience. “ Prenez patience, mes frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voyez, le laboureur, dans l’espérance du précieux fruit, de la terre, attend patiemment jusqu’à ce qu’il reçoive la pluie de l’automne et celle du printemps. Vous aussi, soyez patients et affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche. Mes frères, ne murmurez point les uns contre les autres afin de n’être point jugés. Voyez, le Juge se tient devant la porte. Mes frères, prenez comme modèles, dans la souffrance et l’épreuve, les Prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voyez, nous proclamons bienheureux ceux qui ont persévéré. Vous avez entendu parler de la patience de Job et vous savez quelle fin le Seigneur lui a ménagée. Le Seigneur, en effet, est plein de miséricorde et de compassion.
          
Surtout, mes frères, ne jurez point, ni par le ciel, ni par la terre, ni par quelque autre serment. Que votre oui soit un oui, que votre non soit un non, afin que vous ne tombiez pas sous le coup du jugement !
          
Quelqu’un, parmi vous, est-il dans l’affliction ? qu’il prie. Quelqu’un est-il malade ? Qu’il fasse appeler les prêtres de l’Église. Que ceux-ci prient sur lui et l’oignent d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le rétablira et, s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. Confessez vos fautes l’un à l’autre et priez les uns pour les autres afin que vous soyez sauvés, car la prière persévérante du juste peut beaucoup ”.