LUNDI DE LA QUATRIEME SEMAINE APRES L’OCTAVE DE PAQUES

1. Chants de Pâques. — Les répons, cette semaine, sont un hymne ininterrompu à l’Alleluia. L’Alleluia est personnifié.
“ Seigneur, je te chante le cantique nouveau : Alleluia,
Sur le psaltérion à dix cordes, je joue pour toi : Alleluia.
Tu es mon Dieu, je te loue ;
Tu est mon Dieu, je t’exalte ;
Sur le psaltérion à dix cordes, je joue pour toi : Alleluia (Rép.) ”.
Antiennes directrices du jour : “ Est-ce que notre cœur ne brûlait pas en nous pour Jésus quand il nous parlait sur le chemin ? Alleluia ” (Ant. Bened.). “ Je vous dis la vérité ; il vous est bon que je m’en aille ; car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous, Alleluia ” (Ant. Magn.). Nous nous réjouissons d’entendre l’Église évoquer encore l’écho de la scène d’Emmaüs. Rappelons-nous, aussi, que le verset des vêpres, dans le temps pascal, est toujours celui-ci : “ Reste avec nous, Seigneur, Alleluia — car il se fait tard, Alleluia !” Ainsi donc, dans l’esprit de la liturgie, le temps pascal ressemble au voyage des disciples d’Emmaüs avec le Ressuscité.
          
2. Lecture d’Écriture (Jacq., I, 17-27). — “ De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité, afin que nous soyons comme les prémices de ses créatures. ” Saint Jacques parle ensuite de la nécessité de dompter la langue : “ Que l’homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère... Efforcez-vous de mettre la parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter ; autrement, vous vous tromperiez vous-mêmes. Car celui qui se contente d’écouter la parole et ne l’observe pas, est semblable à un homme qui regarde, dans un miroir, son visage qu’il tient de la nature ; à peine s’est-il considéré qu’il s’en va, oubliant aussitôt quel il est... Celui qui est fortement attaché à la loi trouve son bonheur en l’accomplissant. Si quelqu’un s’imagine être religieux sans mettre un frein à sa langue, il s’abuse lui-même et sa religion est vaine. La religion pure et sans tache devant notre Dieu et Père est ceci : avoir soin des orphelins et des veuves dans leur détresse et se préserver pur de ce monde ”.