JEUDI DE LA TROISIÈME SEMAINE APRÈS L’OCTAVE DE PAQUES

1. Antiennes directrices : “ Reste avec nous, car il se fait tard et le jour baisse déjà, Alleluia ” (Ant. Bened.). “ Votre tristesse, Alleluia, se changera en joie, Alleluia ” (Ant. Magn.). Nous constatons que l’Église aime nous rappeler, le matin, le charmant Évangile d’Emmaüs ; le soir, elle tire son chant de l’Évangile du dimanche.
         
2. Lecture d’Écriture (Ap., chap. 15-18). — A la prière des Heures, nous sautons maintenant plusieurs chapitres de l’Apocalypse. Les chapitres passés traitent de l’ouverture des sept sceaux du livre. L’ouverture des sept sceaux représente l’achèvement de la Rédemption dans le temps. Cet achèvement est lié à des châtiments. Avec le chapitre 12, commence la seconde partie du livre. On y présente les forces opposées au christianisme. Pendant un temps elles déploient leur puissance, mais sous la figure d’un dragon ; l’antéchrist, sous la figure d’une bête qui monte de la mer. La puissance séculière, ennemie du Christ, est présentée sous la forme de Babylone, d’une prostituée assise sur une bête écarlate. “ Je vis dans le ciel, un autre signe grand et étonnant : sept anges qui tenaient en main sept plaies, les dernières, car c’est par elles que doit se consommer la colère de Dieu. Et je vis comme une mer de verre mêlée de feu et, au bord de cette mer, étaient debout les vainqueurs de la bête, de son image et du nombre de son nom, tenant les harpes sacrées. Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau : “ Grandes et admirables sont tes œuvres, Seigneur, Dieu Tout-Puissant ! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des siècles. Qui ne craindrait, Seigneur, et qui ne glorifierait ton nom ? Car tu es saint. Et toutes les nations viendront se prosterner devant toi, parce que tes jugements justes se sont manifestés ”. — Un des sept anges qui portaient les sept coupes vint me parler en ces termes : “ Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux, avec laquelle les rois de la terre se sont souillés et qui a enivré les habitants de la terre de son impudicité ”. Et il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme, assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème et ayant sept têtes et sept cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate et richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait à la main une coupe d’or remplie d’abominations et de souillures de sa prostitution. Sur son front, était un bandeau mystérieux : “ Babylone la grande, la mère des impudicités et des abominations de la terre ”. Je vis cette femme ivre du sang des saints et des témoins de Jésus et, en la voyant, je fus frappé d’un grand étonnement ”