JEUDI DE LA SECONDE SEMAINE APRÈS L’OCTAVE DE PAQUES

Dans l’Octave.
           
1. Antiennes directrices. — Voici les antiennes directrices : “ Es-tu donc le seul étranger, à Jérusalem, qui n’ait pas entendu parler de Jésus, qui ne sache pas comment ils l’ont livré et condamné à mort ? Alleluia ” (Ant. Bened.). Nous chantons, le soir : “ J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie, il faut que je les amène et elles entendront ma voix et il n’y aura qu’un troupeau et qu’un pasteur, Alleluia ” (Ant. Magn.). Qu’il est beau, vers le soir, d’envisager, avec Jésus, la fin du monde et de contempler l’Église unie sur la terre !
           
2. Lecture d’Écriture (Act. Ap., XXIV, 10-27). — Plusieurs fois pendant son voyage, des disciples, parlant par la vertu de l’Esprit-Saint, avaient recommandé à Paul de ne pas se rendre à Jérusalem Mais Paul répondait : “ Pourquoi me brisez-vous le cœur ? Je suis prêt non seulement à porter des chaînes, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus ”. Comme il restait inflexible, ajoute saint Luc, nous cessâmes nos instances en disant : “ Que la volonté du Seigneur se fasse ! ” Quand Paul arriva à Jérusalem, les disciples le reçurent amicalement, mais ils lui firent les mêmes recommandations. Quelques jours après, il fut vu au temple et immédiatement reconnu. Aussitôt, toute la ville fut en émoi et le peuple accourut de toutes parts. On se saisit de Paul et on l’entraîna hors du temple. Pour le protéger contre la fureur du peuple, le tribun romain le fit emmener dans la forteresse. Paul lui demanda de pouvoir parler au peuple. Le tribun le lui permit. Paul prononça alors son grand plaidoyer. Il fut ensuite envoyé au gouverneur Félix, à Césarée, pour subir un second interrogatoire. Il resta près de deux ans prisonnier à Césarée.
              
3. Dans l’Octave. — La fête d’hier possède une Octave. Saint Bernardin de Sienne, au bréviaire, continue son beau sermon sur saint Joseph : “ Entre Marie et Joseph, il y eut un véritable mariage contracté sous l’inspiration divine. Or, dans le mariage, il y a une telle union des âmes, que l’homme et la femme sont considérés comme ne faisant qu’une personne et, par suite, réalisent ce qu’on peut appeler l’unité suprême. Ceci étant, comment peut-on se figurer que le Saint-Esprit aurait choisi, pour former une telle union avec l’âme de la Sainte Vierge, une âme qui ne lui aurait pas été entièrement semblable par la pratique des vertus ? C’est pourquoi je crois que .saint Joseph eut la plus pure virginité, la plus profonde humilité, l’amour le plus ardent et le plus grand zèle pour Dieu, ainsi que la contemplation la plus élevée. La Vierge savait que celui qui lui était donné par le Saint-Esprit, comme époux et comme gardien fidèle de sa virginité, partagerait son amour et sa sollicitude respectueuse pour le divin Enfant. C’est pourquoi elle aima saint Joseph de toute l’affection de son cœur et très sincèrement. Joseph eut pour le Christ un très ardent amour. Quand il tenait le Christ dans ses bras ou qu’il s’entretenait avec lui, qui douterait que le Christ, enfant ou adulte, n’ait produit et imprimé dans son cœur d’ineffables sentiments de douceur ?.. Combien de doux baisers n’a-t-il pas reçus de lui ? Avec quelle douceur n’entendait-il pas le petit Enfant balbutiant le nom de père ? Quelle suavité quand il recevait les tendres embrassements de Jésus !... ”
L’Eglise place ses enfants sous sa protection
Et se met à l’ombre de ses branches,
A son ombre elle sera à l’abri de la chaleur
Et elle trouvera son repos dans sa gloire, Alleluia
Aie confiance en lui, communauté du peuple,
Répandez vos cœurs devant lui.
Et elle trouvera son repos dans sa gloire.