JEUDI APRÈS LE DIMANCHE BLANC

1. Les antiennes directrices du jour ont, aujourd’hui, un caractère personnel. Le matin, nous sommes semblables à Madeleine et nous cherchons le Seigneur : “ Mon cœur est brûlant, je désire voir mon Seigneur, et je ne trouve pas l’endroit où on l’a mis, Alleluia ”. Le soir, nous pouvons dire avec Thomas : “ J’ai mis mon doigt dans l’emplacement des clous et ma main :tans son côté et j’ai dit : Mon Seigneur et mon Dieu, Alleluia ”. — Qu’on remarque avec quelle délicatesse les deux antiennes ont été choisies ! Le matin, avec l’ardent désir de Madeleine, nous cherchons le Seigneur ; le soir, nous portons dans notre cœur le souvenir reconnaissant de l’heure émouvante vécue avec saint Thomas (à la messe).
            
2. Lecture d’Écriture (Act. Ap., chap. 5-7). — Nous lisons la punition terrible d’Ananie et de Saphire, qui “ avaient menti au Saint-Esprit et retenu une partie du prix du terrain vendu ”. Ils moururent sur-le-champ. Les Apôtres accomplissaient des miracles : “ ... On apportait des malades dans les rues afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins tombât sur eux... tous furent guéris ”. — Les Apôtres furent arrêtés une seconde fois et battus de verges malgré le prudent conseil de Gamaliel : “ Si l’œuvre vient des hommes, elle sera anéantie ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas l’anéantir ”. Les Apôtres s’en allèrent joyeux de devant le Conseil, car ils avaient été jugés dignes de souffrir l’affront pour le nom de Jésus.
         
Nous lisons ensuite le récit de l’institution du diaconat. Un conflit à propos de la répartition des aumônes amena les Apôtres à faire cette déclaration : “ Il ne convient pas que nous négligions la parole de Dieu pour servir aux tables. Choisissez donc parmi vous, frères, sept hommes de bonne renommée et remplis du Saint-Esprit, à qui nous puissions confier cet office. Quant à nous, nous serons tout entiers à la . prière et au ministère de la parole ”. Étienne, le premier de ces sept hommes, “ plein de grâce et de force, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple ”. C’est ce qui irrita quelques membres de la synagogue des Affranchis ; ils subornèrent des faux témoins pour l’accuser devant le Grand Conseil. Étienne prononça un brillant, discours de défense ; il représenta aux Juifs que, depuis Moïse, ils étaient aveugles : “ Hommes à la tête dure, incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours au Saint-Esprit ; tels furent vos pères, tels vous êtes. Lequel des Prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont même tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste. Et vous, aujourd’hui, vous t’avez trahi et mis à mort ”. Saisis de rage à ces mots, ils lapidèrent Étienne. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul. — Il s’éleva ensuite une grande persécution contre l’Église de Jérusalem et tous, à l’exception des Apôtres, se dispersèrent dans les campagnes de la Judée et de la Samarie.