7 MAI - Saint Stanislas, évêque et martyr (double).

Ils ne se laisseront pas persuader, même si quelqu’un ressuscite des morts ”. (Luc XVI, 31).
     
1. Saint Stanislas. — Jour de mort : 8 mai 1079. Tombeau : dans la cathédrale de Cracovie. Vie : Saint Stanislas naquit à Sczepanow, près de Cracovie, en 1030. En 1072, il devint évêque de Cracovie. Il se signala par sa franchise héroïque en face du roi impie. Ce roi le tua lui-même à l’autel de l’église Saint-Michel, aux portes de Cracovie (1079). Le pape Innocent IV le mit au nombre des saints en 1253. Cette proclamation eut lieu à Assise. Le bréviaire raconte : le roi Boleslas, dans une assemblée solennelle du royaume, le cita devant son tribunal et l’accusa faussement de posséder indûment un domaine que le saint avait acheté au nom de son Église et payé. Stanislas ne pouvait prouver qu’il avait payé, ni par des quittances, ni par dires de témoins (les témoins craignaient de dire la vérité). Il promit alors que, dans trois jours, il amènerait devant le tribunal le vendeur de la propriété, un certain Pierre qui était mort depuis trois ans, afin de prouver la vérité de ses affirmations. Sa proposition fut acceptée avec des rires moqueurs. Or, le saint passa les trois jours suivants dans la prière et le jeûne. Au jour fixé, le troisième, il célébra la sainte messe, puis il ordonna au mort de sortir du tombeau et de le suivre au tribunal. Celui-ci obéit immédiatement à l’ordre de son évêque. Il sortit vivant de la tombe et accompagna Stanislas au tribunal. Là, il attesta, au grand effroi du roi et des assistants, que l’évêque lui avait payé le prix d’achat et avait reçu de lui la propriété. Puis, il s’endormit de nouveau dans le Seigneur. Le tombeau du saint se trouve dans la cathédrale de Cracovie. La messe est du commun des martyrs (Protexisti), v. Appendice, page 577.
     
2. Sacrifice et vie. — C’est un spectacle saisissant. Stanislas célèbre le Saint-Sacrifice et subit pendant la messe la mort des martyrs. Il a donc uni le sacrifice de sa vie au sacrifice de la Rédemption. Sa mort ne fait qu’un avec la mort du Christ. C’est un sort qui ne fut réservé qu’à peu d’hommes. Mais il y a quelque chose que nous pouvons faire. Essayons, nous aussi, d’unir notre vie au sacrifice de la messe. Cela est possible de deux manières. Rassemblons tout le bien que nous avons fait, toutes nos souffrances méritoires, pour les présenter comme offrande à la messe suivante. L’antique maxime des anciens était : Ne te présente pas sans don devant la face du roi. Faisons donc de notre travail, de nos prières, de nos souffrances, de nos désirs et de nos craintes, notre pain et notre vin du sacrifice. Alors, le sacrifice de la messe ne sera pas seulement le sacrifice du Christ, mais aussi le nôtre, ou, pour mieux dire, nous offrirons notre sacrifice dans le Christ. Il est un second moyen d’unir notre vie au sacrifice de la messe. Vivons de la vertu du sacrifice. Tel est le sens de nombreuses postcommunions le fruit du sacrifice est une vie agréable à Dieu. Le Christ travaille, souffre, prie en moi... Ainsi, la messe pourrait devenir pour moi ce qu’est le soleil pour le créature terrestres.