4 MAI - Sainte Monique, veuve (double).

La gloire des vertus, plus grande que la louange des actes, Vous orne, heureuse mère d’un tel fils. (Epitaphe de la sainte par le consul Bassus).
        
1. Sainte Monique. — Jour de mort : En novembre 387. Tombeau : D’abord dans l’église de Sainte-Auréa à Ostie ; depuis 1430, dans l’église de Saint-Augustin, à Rome. D’après d’autres, le corps de sainte Monique repose à Arvasia, en Belgique. Vie : En sainte Monique se manifeste à nous la vie d’une sainte matrone, comme il y en avait tant dans l’Église ancienne, une de ces matrones dont l’action silencieuse exerçait une influence considérable. Monique a donné à l’Église de Dieu, par ses prières et ses larmes, le grand saint Augustin. C’est ce qui lui a conquis une place importante dans l’histoire du royaume de Dieu sur la terre. Nous sommes renseignés sur sa vie par les Confessions de saint Augustin. Elle naquit vers 331, à Tagaste, de parents chrétiens (IX, .8). Elle fut élevée. sévèrement par une servante chrétienne qui avait déjà porté son père dans ses bras. Plus tard, elle fut donnée en mariage à un païen nommé Patricius. Cet homme avait, entre autres défauts, un caractère coléreux. Monique, à cette pénible école, pratiqua la vertu de patience (la vertu à pratiquer cette semaine). Elle attendait toujours que la crise de colère fût passée, elle faisait alors des observations bienveillantes. Sa belle-mère elle-même, que des servantes méchantes avaient indisposée contre elle, fut gagnée par son amabilité. Elle eut trois enfants : Augustin, Navigius et Perpétue. Cette dernière devint religieuse. D’après l’usage du temps, les enfants ne furent pas baptisés aussitôt après leur naissance. Cependant, Monique fit inscrire de bonne heure son fils Augustin au nombre des catéchumènes. Elle retarda pourtant son baptême, même quand il le demanda dans une grave maladie. Elle prévoyait sans doute sa conduite pécheresse (1, II). Quand Augustin était dans sa dix-neuvième année, Patricius mourut. Par sa patience et ses prières, Monique l’avait converti (IX, 9). Mais le jeune Augustin se livra à tous les débordements, ce qui causa à sa mère un indicible chagrin. Comme les prières et les larmes restaient inutiles, elle recourut à un moyen extrême, elle lui interdit sa maison. Avertie par une apparition, elle le reprit chez elle. Dans son chagrin, un évêque la consola : “ Le fils de tant de larmes ne saurait périr” (III, 12). Quand Augustin se rendit à Rome, elle voulut l’y suivre, mais celui-ci trompa sa mère. Le vaisseau était déjà parti quand elle arriva sur le rivage. Elle rejoignit plus tard son fils à Milan où elle fut un modèle de piété. Saint Ambroise l’estimait beaucoup et félicitait Augustin d’avoir une telle mère. C’est là qu’elle prépara les voies à la conversion de son fils. . Enfin, arriva le temps où Dieu changea ses larmes en joie. Augustin devint chrétien. La tâche de Monique était accomplie. Comme elle se préparait à rentrer en Afrique avec son fils, elle mourut sur le chemin du retour, à l’âge de 56 ans. Le récit de sa mort est des plus beaux passages des Confessions.
         
2. La messe (Cognovi). — La messe reflète la de cette noble femme. Elle avait servi Dieu dans la sainte crainte et dans une conduite sans tache (Intr.). L’oraison rappelle les larmes de cette pieuse mère, larmes qui opérèrent la conversion de son fils. C’est pourquoi aussi l’Évangile raconte la résurrection du fils de la veuve de Naim. C’est l’image de la conversion de saint Augustin par les larmes de sa mère ; c’est aussi l’image de la conversion des pécheurs de tous les temps par les larmes de leur mère l’Église. L’Epître parle des fonctions des veuves dans la primitive Église ; elle veut caractériser par là la sainte veuve Monique. Les chants entonnent le cantique nuptial de l’Église (ps. 44) ; ils expriment l’amour de cette sainte femme.
         
3. Saint Florian. — A Lorch (Autriche), le saint martyr Florian. Sous l’empereur Dioclétien, on lui attacha, sur l’ordre du gouverneur Aquilinus, une grosse pierre au cou et on le jeta dans l’Ems.