22 AVRIL - Saint Soter et Saint Caius, papes et martyrs. (simple).

Je suis la véritable vigne, vous êtes les sarments.
     
1. Saint Soter. - Il fut pape de 166-175. Il succéda à saint Anicet. Il mourut martyr. Il fut célèbre par sa bonté pour les confesseurs de la foi condamnés aux mines. Quand il fut monté sur la chaire de Saint-Pierre, il défendit aux vierges consacrées à Dieu de toucher aux vases sacrés et aux pales ; il leur défendit de porter les encensoirs dans l’église. C’est lui, aussi, qui prescrivit aux fidèles de recevoir le corps du Seigneur le Jeudi-Saint, à l’exception de ceux qui devaient s’abstenir de la communion à cause de péchés graves.
     
2. Saint Calus. — Il fut pape de 283-296. Il était proche parent de Dioclétien. Pour se conserver aux fidèles, il demeura longtemps caché, sans quitter Rome. D’ordinaire, il se cachait dans les catacombes où il célébrait les saints mystères et convertit beaucoup de païens. Il établit qu’on devait suivre les degrés suivants jusqu’à l’Ordre de l’épiscopat : l’Ordre des portiers, des lecteurs, des exorcistes, des acolytes, des sous-diacres, des diacres, des prêtres. Il ne mourut pas de mort violente. Il fut enterré dans la catacombe de saint Callixte, le 23 avril. Sainte Suzanne était sa nièce. Le pape Urbain VIII fit revivre son souvenir à Rome ; il restaura son église détruite, l’éleva à la dignité de station et l’enrichit de ses reliques.
     
3. La messe (Si diligis). — Nos deux papes ont vécu à l’ère des grandes persécutions. C’est en prévision de ces luttes et de celles qui devaient suivre jusqu’à la fin des temps que Jésus a promis à Pierre l’indéfectibilité de l’Église. Si le juste vit de la foi, les puissances de l’enfer chercheront, à toutes les époques, à ébranler cette foi. Il pourra y avoir des défections individuelles dans le troupeau, mais son pasteur et l’ensemble des brebis demeureront fidèles grâce à une assistance spéciale : le pasteur est assuré de l’infaillibilité dans la transmission de la doctrine ; quant aux brebis, elles ne pourront prétendre appartenir à l’Église que si elles adhèrent à son enseignement ; l’autorité du chef rejettera celles qui auront failli, de façon à maintenir toujours le corps sain. Merveilleuse disposition de la sagesse divine, dont notre messe répète comme à plaisir la formule : “ Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les puissances de l’enfer ne prévaudront pas contre elle ”. En français, la correspondance des termes est moins nette qu’en araméen, où il est dit : “ Tu es Képha et sur ce képha... ”. A l’époque des persécutions, la tactique des Césars païens consistait à tenter d’obtenir un reniement de la foi. Nos deux papes ont “ confessé ” cette foi au prix de leur sang et ont ainsi contribué à confirmer leurs frères, selon la consigne du Sauveur à Pierre. Leur exemple continue à produire ses effets et maintenant encore il y a des chrétiens qui savent donner leur sang pour le Christ-Roi, comme on le voyait naguère au Mexique. Si nous ne sommes pas menacés par les pouvoirs publics, nous pouvons l’être par les puissances occultes de l’erreur dans l’intime de notre conscience. L’Église sollicite l’intercession de nos deux papes pour nous aider à demeurer fidèlement attachés à Pierre.