SUPPLÉMENT - 28 AVRIL - Saint Louis Grignion de Montfort, confesseur (double).

Un apôtre des missions populaires et de la Sainte Vierge.
     
1. Saint Louis Grignion de Montfort. — Louis Grignion naquit le 31 janvier 1673 à Montfort-la-Cane, non loin de Rennes, dans une famille qui compta dix-huit enfants. Il se signala de bonne heure par une vive dévotion à Marie et par un goût marqué pour la plus austère pénitence, deux traits qui marqueront toute sa vie. Le second, qui entraînait nécessairement des manières de faire insolites dans son milieu, lui attira des suspicions dès le temps de son grand séminaire et plus tard au cours de son ministère. Mais le jeune homme prenait occasion de ces avanies pour grandir en vertu. Ordonné prêtre le 5 juin 1700, il fit ses débuts à Saint-Clément de Nantes, puis devint bientôt aumônier de l’hôpital de Poitiers. On ne tarda pas à parler de ses initiatives qui émerveillaient les uns et scandalisaient les autres. Pour avoir tancé un jour des jeunes gens qui se baignaient dans une tenue indécente, il se vit accuser devant l’évêque, qui crut devoir l’interdire pour un temps. Pourchassé par l’opinion publique, il devra errer pendant plusieurs années de diocèse en diocèse, jusqu’au jour où il pourra entreprendre la grande œuvre des missions populaires. Sans se départir de sa vigueur contre le mal, il emploie tous les moyens qu’il juge aptes à favoriser les conversions : mises en scène sur la place publique, cantiques, processions, mais surtout recours à la Sainte Vierge, en l’honneur de laquelle il compose un Traité de dévotion à la Sainte Vierge, et pratique de la plus dure pénitence. Une de ses œuvres capitales fut aussi l’éducation des enfants. Les Frères de Saint-Gabriel et les Filles de la Sagesse, qui se consacrent spécialement aux aveugles et sourds-muets, lui doivent l’existence. Ses extrêmes mortifications, s’ajoutant aux fatigues d’un ministère épuisant, devaient avoir bien vite raison de sa santé. Il mourut à 43 ans au début d’une mission à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, le 28 avril 1716. Proclamé bienheureux par Léon XIII en 1888, Louis Grignion de Montfort fut canonisé le 20 juillet 1947.
     
2. Pratique. — Voici la consécration que le saint a prononcée et qu’il nous propose : “ O Marie, je vous choisis en présence de toute la cour céleste pour ma Mère et Maîtresse. Je vous livre et consacre, en qualité d’esclave, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité ”.