Cieux répandez votre rosée
1. Lecture de l’Avent. — Le Prophète voit de nouveau le Messie que son Père céleste fait Roi (Is. XLV, 1-8) :
“ Le Seigneur parla ainsi à mon oint (Cyrus)Dont je prends la main droitePour lui soumettre les nations,Pour mettre les rois en fuite,Pour ouvrir devant lui toutes les portes,Afin qu’aucune ne soit fermée devant lui :Je marche devant toi et j’abaisse les grands de la terre,Je ferai sauter les portes d’airainEt je briserai les verrous de fer.Je te livre les richesses secrètesEt les trésors cachés.Tu dois savoir que je suis le SeigneurQui te nomme par ton nom, moi le Dieu d’Israël,Pour l’amour de Jacob mon serviteur et de mon peuple élu d’Israël,Je t’ai appelé par ton nomEt je t’ai donné un nom importantAvant que tu me connusses.Je suis le Seigneur et il n’yen a pas d’autreEt en dehors de moi il n’y a pas de Dieu.Je t’ai ceint quand tu ne me connaissais pas.Et l’on doit savoir, de l’OrientEt de l’Occident, qu’il n’y a personne en dehors de moi.Je suis le Seigneur et personne autreN’a créé la lumière et les ténèbres,C’est moi qui apporte la paix et crée le malheur :Je suis le Seigneur qui ai tout fait cela.Cieux répandez votre rosée et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.Que la terre s’ouvre et fasse germer le SauveurEt qu’elle produise en même temps la justice.Moi le Seigneur, je produis cela. ”
Nous entendons ici l’appel de l’Avent (le Rorate) à sa place première.
2. Chants de l’Avent. — Nous chantons à l’office de nuit un répons mystérieux :
“ Le Seigneur sortira de SamarieVers la porte qui regarde vers l’OrientEt il viendra vers Bethléem en marchant sur les flots de la Rédemption de JudaEt alors tout homme trouvera le salut, Car voici qu’il vientEt son trône sera fondé sur la miséricorde,Et il siégera sur ce trône dans la vérité” (Répons).Avec impatience, nous attendons le Seigneur,“ Hâte-toi, Ô Seigneur, ne tarde pas, Délivre ton peuple,Viens, Ô Seigneur, ne tarde pas davantage,Remets les iniquités de ton peuple” (Répons).Puis nous le voyons faire son entrée dans la gloire.“ Voici que le Seigneur vient, il descend dans la splendeur, accompagné de son armée,Il visite son peuple dans la paix Et lui accorde la vie éternelle.Voici que notre Seigneur va venir dans sa puissance ” (Répons).
Au lever du soleil, nous avons la vision de l’Église, de tous les peuples : “ Le Seigneur élèvera un signe de victoire parmi tous les peuples et rassemblera les enfants dispersés d’Israël. ” Les Vêpres du samedi sont déjà les premières Vêpres du dimanche suivant.
3. Samedi soir. — Le soir, en récitant les Vêpres, nous inaugurons déjà à l’office du dimanche. Au dimanche joyeux correspondent les antiennes dont l’accent respire la certitude : “ Le Seigneur va venir et il ne tardera pas, il éclairera les coins cachés des ténèbres — et se manifestera à toutes les nations, Alleluia. ” Jérusalem est invitée à manifester sa joie : ( Réjouis-toi, Jérusalem, avec une grande joie, car le Sauveur va venir vers toi, Alleluia. ” Ensuite le Sauveur lui-même prend la parole. “ J’apporterai dans Sion le salut et dans Jérusalem ma gloire, Alleluia. ” Ensuite nous crions pleins d’ardeur vers le Sauveur qui va venir : “ Les montagnes et les collines s’abaisseront, les sentiers tortueux deviendront droits et les aspérités s’aplaniront : venez, Seigneur, ne tardez pas. ” Et nous terminons par une antienne qui est encore un chant de parousie : “ Vivons avec justice et piété ; attendons l’espérance bienheureuse et la venue du Sauveur. ” Dans l’antienne que nous chantons au coucher du soleil, nous entendons le Seigneur lui-même parler : “ Avant moi il n’y a pas de Dieu et il n’yen aura pas après moi, car devant moi se courbera tout genou et toute langue me louera.” Cette antienne s’accorde merveilleusement avec le Magnificat : Mon âme exalte le Seigneur.