SAMEDI APRÈS LA SEXAGÉSIME

Abraham, le père de notre foi.
     
1. Lecture d’Écriture (Genèse XI, 10-30). — Le récit sacré parcourt rapidement l’arbre généalogique de Sem, jusqu’à Tharé, le père d’Abraham. C’est la ligne de la promesse messianique ; il comprend dix générations (comme d’Adam à Noé). On indique également les dates de vie. On en indique trois : la naissance du premier-né, la vie de l’homme ensuite, et le total de ses années. On remarque que la durée de la vie diminue fortement : 600, 500, 400, 200 ans. De même, dans cette tribu choisie, le mal de l’apostasie et de l’idolâtrie avait déjà pénétré. C’est pourquoi Dieu décide de séparer un reste saint, une famille, qu’il chargera de conserver et de propager la bénédiction messianique ; ce sera la famille d’Abraham. Pour la préserver. de la contagion du paganisme, Dieu l’envoie loin de son pays. Il la fait quitter Ur en Mésopotamie et la fait émigrer dans la terre de Chanaan, la future “ terre promise “. “ Et voici les générations de Sem. Sem avait cent ans quand il engendra Arphaxad, deux ans après le déluge. Et Sem, après avoir engendré Arphaxad, vécut cinq cents ans et il engendra des fils et des filles... Tharé engendra Abram, Nachor et Aran. Et Aran engendra Lot. Et Aran mourut avant Tharé son père, à Ur en Chaldée, dans la terre de son pays. Abram et Nachor prirent des femmes ; le nom de la femme d’Abram était Saraï. Saraï était stérile et n’avait pas d’enfant. Tharé prit Abram son fils et Lot le fils d’Aran, son petit-fils et Saraï sa belle-fille, la femme d’Abram, son fils, et ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée pour aller dans la terre de Chanaan et ils arrivèrent jusqu’à Horan et y demeurèrent. “ Les Patriarches, de Sem à Abraham, constituent les colonnes intermédiaires sur lesquelles s’élève la construction du salut qui s’étend dans le lointain du passé. Ils attestent que Dieu est resté fidèle à sa promesse, malgré l’infidélité des hommes.
     
2. Veille du dimanche. — Les samedis de l’avant-Carême forment un triptyque et expriment les pensées principales de la lecture d’Écriture extraite de l’Ancien Testament. L’antienne d’aujourd’hui est le point culminant des trois antiennes du samedi ; c’est une magnifique antienne de Magnificat : (Pater fidei nostrae)

“ Le père de notre foi, le grand Abraham, offrit un holocauste en place de son fils, sur l’autel. “ Cette antienne, l’Église ne l’a pas empruntée à l’Écriture, mais l’a composée elle-même ; ce sont des paroles saintes et élevées et, dans la mélodie chorale, la liturgie a exprimé ses sentiments avec une beauté merveilleuse.