LUNDI DANS L’OCTAVE

Les dons de l’unité et de la paix.
           
1. La prière des Heures. — Nous entendons encore une prédication de la “ Bouche d’or ” de l’Église. “ Apprenons donc, prêtres et laïcs, de quelle nourriture nous avons été jugés dignes ; apprenons et tremblons. C’est de sa sainte chair qu’il nous a permis de nous rassasier ; c’est lui-même, le Christ immolé, qu’il sert à notre table. Quelle excuse aurons-nous si, après nous être nourris d’un tel aliment, nous commettons de tels péchés ; si nous devenons des loups, nous qui mangeons l’Agneau ; si, nourris comme des brebis, nous nous déchirons à la manière des lions ? En effet, ce mystère nous ordonne d’être entièrement purs, non seulement de la rapine, mais encore de la plus légère inimitié. C’est le mystère de la paix. Les Juifs ont reçu de Dieu l’ordre de célébrer par des solennités annuelles les bienfaits qu’ils ont reçus ; toi, tu dois les célébrer chaque jour, au moyen de ces mystères ”.
         
2. Lecture d’Écriture (1 Rois, V, 1-12). — Les Philistins s’emparèrent de l’arche d’alliance et la transportèrent à Azot. Ils la placèrent dans le temple de Dagon (leur dieu national, qui était représenté avec un buste en forme de poisson), à côté de l’idole. Mais ils trouvèrent deux fois l’idole renversée devant l’arche ; la tête et les deux mains gisaient, détachées. sur le seuil du temple. L’arche leur apportait le malheur. Le Seigneur frappa les habitants et leurs champs de diverses plaies. Alors, les chefs des Philistins promenèrent l’arche dans le pays, mais partout où elle arrivait elle causait la mort, et ceux qui ne mouraient pas étaient frappés de tumeurs. Alors, les chefs des Philistins résolurent de renvoyer l’arche dans le pays d’Israël.
          
Il n’est certainement pas nécessaire, et ce n’est pas l’intention de l’Église, d’établir une relation entre la fête et la lecture d’Écriture. Cependant, il ne nous est pas défendu de trouver une relation entre les deux pourvu que cette liaison apparaisse facilement. L’arche d’alliance est le symbole de l’Eucharistie. On peut citer ici les vers de la séquence : “Aux méchants, elle apporte la mort ; pour les bons, elle est une source de vie. ”