Symbolisme du mois d’octobre : Pendant le mois
d’octobre, on fait lecture des livres des Macchabées qui racontent les combats
soutenus par les Juifs pour se libérer de la domination des païens. La lecture
de ces livres est très édifiante ; nous y apprenons le vrai patriotisme,
sa légitimité et son caractère obligatoire. L’ancienne Église tenait ces livres
en grand honneur ; elle y voyait la figure de son martyre et y puisait la
force de l’héroïsme. Ce n’est pas sans raisons que l’Église nous fait lire ces
deux livres justement à cette époque du mois d’octobre. Au mois d’août, quand
règnent la lumière et la chaleur, elle nous présente les livres sapientiaux,
pénétrés de clarté et de paix ; en septembre, quand déjà l’obscurité
dispute la place à la lumière, nous lisons les quatre livres de l’héroïsme.
Mais" en octobre, quand la nuit et le froid l’emportent, l’Église nous
présente les deux livres de combats. La lutte entre le jour et la nuit dans la
nature est pour nous le symbole du combat entre la lumière spirituelle et les
ténèbres de l’esprit. — Dans la prière liturgique des Heures, les deux livres
des Macchabées sont partagés de telle sorte que le premier soit lu dans les
trois premières semaines et le second dans les deux dernières. Mais, comme les
deux livres des Macchabées sont indépendants l’un de j’autre et ne présentent
pas les événements en une succession chronologique, il m’a paru préférable
d’adopter, dans le résumé que j’en donne, l’ordre historique, sans me
préoccuper que le fait rapporté appartienne à l’un ou à l’autre livre. — La
liturgie aime tout particulièrement, pendant le mois d’octobre, le répons
suivant :
“ Le soleil
resplendit sur les boucliers d’or, si bien que les montagnes en furent illuminées,
Et la puissance des païens fut anéantie.
C’était, en effet, une grande et courageuse
armée,
Et Juda et son armée engagèrent la bataille. ”