LECTURE D’ÉCRITURE PREMIÈRE SEMAINE DE NOVEMBRE

Le Livre d’Ezéchiel
 
Samedi soir : L’antienne directrice de Magnificat fait allusion aux lectures prophétiques de la semaine : “ Je vis le Seigneur assis sur un trône élevé, et toute la terre était remplie de sa majesté, et les franges de sa robe remplissaient le Temple. ” L’antienne nous présente le thème exact des lectures prophétiques.
 
Dimanche (Ézéchiel, I, 1-12) : Au cours de la trentième année, dans le quatrième mois, le cinquième jour du mois, je me trouvais au milieu des captifs, près du canal de Chobar. Alors les cieux s’ouvrirent et je vis des visions de Dieu. Le cinquième jour du mois, dans la cinquième année de la captivité du roi Joachin, la parole du Seigneur parvint à Ézéchiel, fils du prêtre Buzi, dans le pays des Chaldéens, près du canal de Chobar ; et la main du Seigneur se posa sur lui. Je vis, et voici qu’un vent impétueux s’éleva du nord qui chassait une grande nuée. Elle contenait une masse de feu avançant en vagues, répandant alentour son éclat et laissant apparaître en son milieu comme un corps en fusion. Au centre, il y avait quelque chose qui ressemblait à quatre êtres vivants. Et voici quel était leur aspect : ils avaient, dans leur ensemble, la forme humaine. Chacun d’eux avait quatre figures et quatre ailes. Leurs jambes étaient droites et la plante des pieds ressemblait à celle d’un pied de veau. Ils projetaient de tous côtés des étincelles à la manière d’un airain poli et leurs ailes battaient avec rapidité. Une main d’homme apparaissait sous chaque aile, aux quatre côtés où étaient leurs visages et leurs ailes ; celles-ci étaient jointes l’une à l’autre. Ils ne se retournaient pas en marchant, mais chacun allait droit devant soi. L’aspect de leurs formes était le suivant : l’aspect d’un homme par-devant, l’aspect d’un lion à droite ; l’aspect d’un taureau à gauche et l’aspect d’un aigle du côté intérieur, pour tous les quatre. Leurs ailes étaient déployées au-dessus d’eux ; chacun avait deux ailes qui rejoignaient celles de l’autre et deux ailes qui recouvraient son corps. Chacun allait devant soi. Ils allaient là où la nuée les portait et ils ne se retournaient pas.
 
Le Prophète décrit par ces quatre figures les Chérubins qui se tiennent devant le trône de Dieu. Ces quatre figures seront employées plus tard comme symboles des quatre évangélistes.
 
Lundi (Ézéchiel, II) : Voici ce que nous lisons au il sujet de la mission du Prophète : “ C’était l’image de la gloire du Seigneur. A cette vue, je tombai sur ma face. J’entendis alors la voix de quelqu’un qui parlait et qui me dit : Fils de l’homme, tiens-toi sur tes pieds et je te parlerai. Alors, tandis qu’il me parlait, un Esprit entra en moi, me dressa sur mes pieds et je l’entendis qui me disait : Fils de l’homme, je t’envoie vers les enfants d’Israël, vers un peuple infidèle qui s’est éloigné de moi. Eux et leurs pères ont péché contre moi jusqu’à ce jour. Ce sont des enfants au front impudent et au cœur intraitable. Je t’envoie vers eux et tu leur diras : Ainsi a parlé le Seigneur ; qu’ils écoutent ou n’écoutent pas, car c’est une maison de rebelles. Mais ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux. Quant à toi, fils de l’homme, ne les crains pas et ne sois pas effrayé par leurs paroles s’ils te résistent ou te méprisent, car tu habiteras parmi des scorpions. Ne redoute pas leurs paroles et ne tremble pas devant leur visage, car c’est une maison de rebelles. Tu leur diras donc mes paroles, qu’ils écoutent ou n’écoutent pas, car ce sont des hommes rebelles. Mais toi, fils de l’homme, écoute ce que je dis et ne sois pas indocile comme cette maison indocile. Ouvre ta bouche et mange ce que je te donne. Je vis alors une main tendue vers moi et dans cette main un livre en forme de rouleau. Il se déroula devant moi et il était écrit en dedans et en dehors. Ce qui y était écrit était des plaintes, des chants de deuil et des lamentations. ”
 
Mardi (Ézéchiel, III, 1-11) : “ Et il me dit : Fils de l’homme, mange ce rouleau, puis va et parle aux enfants d’Israël. J’ouvris la bouche et il me fit manger le rouleau. Et il me dit : Fils de l’homme, que ton ventre soit repu de ce rouleau que je te donne et que tes entrailles en soient remplies. Et je le mangeai et il était doux dans ma bouche comme du miel. Il me dit : Mets-toi en route, va vers la maison d’Israël et dis-leur mes paroles ; car ce n’est pas vers un peuple au langage incompréhensible et inconnu que tu es envoyé, mais vers la maison d’Israël ; ce n’est pas non plus vers de nombreux peuples au langage incompréhensible et inconnu dont tu ne saisirais pas les paroles. Si je t’envoie vers eux, c’est qu’ils peuvent te comprendre. Mais la maison d’Israël ne voudra pas t’écouter ; ils ne veulent pas m’écouter moi-même, car toute la maison d’Israël a le front dur et le cœur insensible. Cependant voici que je rends ton visage fort comme le leur et ton front aussi dur que leur front. J’ai rendu ton front semblable au diamant, qui est plus dur que le roc ; ne crains pas devant eux et ne tremble pas devant leur visage, car c’est une maison rebelle. Puis il me dit : Fils de l’homme, toutes les paroles que je te communique, reçois-les dans ton cœur et écoute-les avec tes oreilles. Mets-toi en route, va vers les captifs, vers les enfants de ton peuple, parle-leur et dis-leur : Ainsi parle Dieu, le Seigneur ; qu’ils t’écoutent ou ne t’écoutent pas. ”
 
Mercredi (Ézéchiel, VII, 1-13) : “ La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de l’homme, ainsi parle le Seigneur au pays d’Israël : La fin approche sur les quatre coins de la terre. Dis-leur donc :
“ Déjà la fin arrive sur toi ;
Maintenant je vais déchaîner ma colère,
Maintenant je veux juger ta conduite,
Te récompenser de tes abominations.
Maintenant, mon œil n’épargne plus,
Maintenant, je n’exerce plus la pitié.
Maintenant, je veux faire peser tes voies sur toi,
Te faire porter le poids de tes iniquités.
Tu reconnaîtras que je suis Jéhovah.
Ainsi parle Dieu, le Seigneur : Voici qu’arrive un malheur ;
Maintenant, la fin arrive sur toi,
Maintenant, elle s’éveille pour t’apporter bientôt l’effroi.
L’enlacement est sur toi, habitante du pays ;
Il s’approche maintenant, le jour de l’épouvante ;
Le chant joyeux se tait maintenant sur les montagnes.
Voici que je répands mon courroux sur toi,
Je veux assouvir sur toi ma colère.
Voici que je te punis d’après tes œuvres,
Pour te rendre tes abominations.
Maintenant, mon œil n’épargne plus,
Maintenant, je n’exerce plus la pitié.
Maintenant, je veux faire peser tes voies sur toi,
Te faire porter le poids de tes iniquités.
Tu apprendras que c’est le Seigneur qui te frappe.
Le jour du Seigneur paraît, la grande échéance s’ouvre,
Même si la verge fleurit encore et si l’iniquité croît comme l’herbe.
Bientôt la verge du méchant se flétrira et il ne restera rien
D’eux, de leur puissance ni de leurs menées.
Il vient le temps, il approche le jour ;
Que l’acheteur ne se réjouisse pas,
Que le vendeur ne s’afflige pas,
Car sur tous les biens arrive la colère.
Et le vendeur ne rentrera pas en possession de son bien, Même s’il peut vivre assez longtemps.
Car la vision parue pour tous ne sera pas révoquée, Car nul ne vivra dans son péché. ”
 
Jeudi (Ézéchiel, XIV, 1-11) : “ Des hommes parmi les premiers d’Israël vinrent à moi et s’assirent devant moi. Et la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Fils de l’homme, ces hommes ont élevé les idoles dans leurs cœurs et placé devant leurs visages le scandale du mal. Puis-je me laisser interroger par eux ? Réponds-leur donc et dis-leur : Ainsi parle Dieu, le Seigneur : Quiconque de la maison d’Israël ayant élevé les idoles dans son cœur et placé devant son visage le scandale du mal vient cependant trouver un prophète pour m’interroger par son intermédiaire, recevra de moi, le Seigneur, la réponse que méritent ses nombreuses idoles afin que la maison d’Israël soit prise par son propre cœur, puisqu’ils se sont éloignés de moi par toutes leurs idoles. Dis donc à la maison d’Israël : Ainsi parle Dieu, le Seigneur : Revenez et détournez-vous de vos idoles et détournez votre face de toutes vos abominations. Car quiconque de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjournent en terre d’Israël, s’étant éloigné de moi et ayant élevé ses idoles dans son cœur et placé son visage devant le scandale du mal, viendra cependant trouver le prophète pour m’interroger par son intermédiaire, recevra de moi-même, le Seigneur, une réponse. Je tournerai ma face contre cet homme pour faire de lui un exemple et un sujet de risée, et pour le retrancher du milieu de mon peuple. Et vous reconnaîtrez que je suis le Seigneur. Mais, si le prophète se laisse séduire en donnant la réponse, c’est moi, le Seigneur, qui l’aurai séduit. J’étendrai ma main sur lui et je le retrancherai du milieu de mon peuple d’Israël. Ils porteront la peine de leur faute ; la peine de celui qui interroge et la peine du prophète seront identiques afin que la maison d’Israël ne s’éloigne plus de moi et, n’étant plus éloignée de moi, ne se souille plus par tous ses péchés, mais qu’elle soit mon peuple et que je sois leur Dieu, dit le Seigneur Dieu ”.
 
Vendredi (Ézéchiel, XV) : “ La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes :
“ Fils de l’homme, en quoi le bois de la vigne
Vaut-il plus que tout autre bois ?
Que la ramure qui se trouve
Dans le taillis de la forêt ?
En prend-on du bois
Pour en fabriquer quelque objet ?
L’emploie-t-on pour en faire une cheville
Destinée à suspendre toute sorte d’ustensiles ?
Voici qu’on le donne en pâture au feu ;
Le feu en dévore les deux bouts ;
Le milieu, déjà calciné,
Peut-il servir encore à quelque usage ?
Quand il était en son entier,
On n’en faisait rien.
Maintenant que le feu l’à détruit,
A plus forte raison, n’en peut-on rien faire.
C’est pourquoi ainsi parle Dieu, le Seigneur :
Telle bois de la vigne parmi le taillis de la forêt,
Que je donne en pâture au feu,
Tels les habitants de Jérusalem que je livrerai.
Je tourne ma face contre eux.
Quand ils auraient échappé au feu,
Un autre feu les consumera,
Afin que vous sachiez que je suis Jéhovah.
Quand je tournerai ma face contre eux,
Je ferai de leur pays un désert,
Parce qu’ils se sont perdus par l’apostasie.
Ainsi parla le Seigneur. ”
Samedi (Ézéchiel, XIX) :
“ Mais toi, élève une lamentation sur les princes d’Israël et dis :
Comment ta mère est-elle devenue une lionne parmi les lions ?
Comment a-t-elle élevé ses petits, couchée parmi les lions ?
Elle a élevé en particulier un de ses petits qui devint un lion,
Et apprit à ravir une proie ; il dévorait des hommes.
Les nations entendirent parler de lui ; il fut pris dans leur fosse.
Avec des crochets ils l’ont conduit dans la terre d’Égypte.
La lionne vit alors qu’elle était trompée dans son espoir.
Elle prit un autre petit et en fit un lion.
Celui-ci vécut parmi les lions et devint un lion ;
Il apprit à ravir une proie et dévora des hommes.
Il régna par l’audace, menaça leurs villes,
Il remplit d’effroi le pays et ses habitants par ses rugissements.
Alors les peuples du voisinage se liguèrent contre lui,
Ils jetèrent leur filet et il fut pris dans leur fosse.
Ils le conduisirent enchaîné au roi de Babylone et le jetèrent en prison,
Afin que l’on n’entendît plus désormais sa voix sur les montagnes d’Israël.
Ta mère ressemblait à une vigne dans un vignoble bien arrosé,
Féconde en fruits et en sarments à cause de l’eau abondante.
Elle eut de solides rameaux pouvant servir de sceptres aux souverains.
Par sa croissance elle dominait les autres ceps,
Elle l’emportait par la taille et l’abondance de ses sarments.
Cependant elle a été arrachée et jetée à terre avec fureur ;
Un vent brûlant d’orient a desséché ses fruits.
Le cep vigoureux a perdu sa sève et s’est desséché, et le feu l’a dévoré.
Maintenant elle est plantée dans le désert, dans un sol sec et aride.
Un feu sorti de ses rameaux a dévoré ses fruits.
Elle n’a plus de rameaux puissants, elle ne sert plus de sceptre aux souverains.
Telle est la lamentation. Elle servira d’expression à la tristesse.”