JEUDI APRÈS LE 3ème DIMANCHE DE L’AVENT

Ton Sauveur est le Saint d’Israël
     
1. Lecture de l’Avent. — Isaïe décrit la gloire de la nouvelle Sion (LIV, 1-14).
“ Pousse des cris de joie, stérile qui n’as jamais enfanté,
Éclate en chants d’allégresse, tressaille, toi qui n’as pas été en travail,
Car plus nombreux sont les fils de celle qui était délaissée
Que de celle qui avait un époux, ainsi parle le Seigneur.
Elargis l’espace de ta tente,
Déploie les tentures de ta demeure
Et ne ménage pas la place.
Allonge tes cordages
Et enfonce plus profondément tes pieux.
Sois sans crainte, tu n’as pas à avoir honte.
Aie le cœur joyeux, tu n’as pas à rougir,
Tu oublieras la honte de ta stérilité,
A l’opprobre de ton veuvage tu ne penseras pas,
Ton époux est celui qui t’a créée,
Il s’appelle : le Seigneur des armées.
Ton Sauveur est le Saint d’Israël,
Le Dieu de l’univers, c’est ainsi qu’on le nomme.
Comme une femme abandonnée et profondément affligée le Seigneur t’a rappelée,
Comme une femme aimée dans sa jeunesse et puis répudiée.
Ainsi parle ton Dieu : Pour un instant je t’ai abandonnée ;
Avec un amour puissant je t’ai accueillie de nouveau.
Dans le bouillonnement de ma colère, j’ai caché mon visage devant toi ;
Maintenant j’ai pitié de toi, d’une piété éternelle,
Ainsi parle le Seigneur ton Sauveur.
Il en sera pour moi comme aux jours de Noé,
Alors que je jurai :
Jamais plus les flots ne submergeront la terre ;
Ainsi je jure de ne plus jamais m’irriter contre toi,
De ne plus jamais te châtier.
Quand les montagnes se retireraient, que les collines s’ébranleraient,
Ma miséricorde ne s’écartera pas de toi
Et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée,
Dit le Seigneur, celui qui a compassion de toi.
Malheureuse, battue de la tempête, désolée, vois,
Je coucherai tes pierres sur l’antimoine
Et tes murs de fondation sur le saphir ;
Je ferai tes créneaux de rubis
Et des portes d’escarboucles, ton enceinte de pierres précieuses.
Tous tes fils seront disciples du Seigneur ;
Je donnerai à tes fils l’abondance de la paix.
C’est sur le droit que tu seras fondée... ”
Chants de l’Avent. — Les chants célèbrent la grandeur et la gloire du Roi qui va venir :
“ Le Seigneur se lèvera et combattra contre les nations,
Et ses pieds reposeront sur le mont des Oliviers vers l’Orient,
Il s’élèvera au-dessus de toutes les collines
Et vers lui afflueront tous les peuples” (Répons.)
C’est un répons mystérieux. Peut-être veut-il faire allusion au combat douloureux du Christ qui commencera au jardin des Oliviers et le conduira à la victoire sur tous ses ennemis. On trouve une pensée semblable dans le second répons :
“ Comme précurseur, il entre pour nous, l’Agneau sans tache
Devenu grand-prêtre selon l’ordre de Melchisédech ;
Il est le Roi de justice dont la génération est éternelle” (Répons.)
Puis on s’adresse à la Reine qu’est l’Église :
“ Les nations verront ton Juste
Et tous les rois ton illustre
Et on t’appellera d’un nom nouveau
Que la bouche du Seigneur a nommé
Et tu seras une couronne de gloire dans la main du Seigneur
Et un diadème royal dans la main de ton Dieu” (Répons.)
On ne peut pas donner une caractéristique plus belle de l’Église que celle-ci : “ une couronne de gloire dans la main du Seigneur. ”
     
Au lever du soleil, l’Église chante : “ Veillez avec zèle, car il est proche, le Seigneur notre Dieu. Aux quatre stations du jour, l’Église nous met sur les lèvres un petit chant qui est une prière jaculatoire :
     
A Prime : “ De Sion va venir le Seigneur tout-puissant pour sauver son peuple. ”
     
A Tierce : “ Tourne-toi un peu vers nous, Seigneur, et ne tarde pas à venir vers tes serviteur. ”
     
A Sexte : “ De Sion viendra le Seigneur qui doit régner, Emmanuel est son grand nom. ”
      
A None : “ Le Seigneur notre législateur, le Seigneur notre Roi viendra lui-même et nous sauvera. ”
     
Avec ces prières le chrétien a un moyen facile et court de vivre la vie de l’Avent.
     
A Vêpres nous chantons un cantique de joie : “ Réjouissez-vous avec Jérusalem et tressaillez en elle, vous tous qui l’aimez à jamais. ”