FÊTES A DATE FIXE - 29 NOVEMBRE - Vigile de Saint André Apôtre - Saint Saturnin, martyr

Le premier disciple du Seigneur.
     
1. Vigile d’Apôtre. — Les fêtes d’Apôtres sont des fêtes de Rédemption. Elles sont réparties dans l’année liturgique et ressemblent aux blocs puissants qui supportent les bases d’un édifice. “ Vous êtes les concitoyens des saints, membres de la maison de Dieu, bâtis sur la pierre de fondation des Apôtres et des Prophètes ; le Christ est la pierre suprême d’angle ” (Vêp. Ap.).
     
Il conviendrait d’apporter plus de solennité à la célébration des fêtes d’Apôtres. Autrefois, elles étaient des fêtes d’obligation. Il y aurait peut-être une manière sensible de signaler chaque fête d’Apôtre, ce serait d’allumer, pendant la cérémonie, douze cierges, en l’honneur des douze Apôtres.
Les fêtes d’Apôtres ont une Vigile, ce qui est toujours un signe de l’antiquité d’une fête. Autrefois, la Vigile consistait à veiller et à prier pendant toute la nuit. Plus tard, on la reporta au jour précédent. Pour l’ami de la liturgie, la vigile devrait être un jour sérieux de pénitence, une mise en ordre de la demeure de notre cœur, avant la fête. Sans doute la pensée d’une fête d’Apôtre éveille en nous la certitude joyeuse de la Rédemption, mais au jour de la Vigile, nous devons éveiller en nous le besoin de la Rédemption. Elle est le Kyrie qui prépare le Gloria de la fête. De la sorte, la Vigile peut trouver sa place dans l’Avent.
     
2. Saint Saturnin. — Jour de mort : 20 novembre 300. Tombeau : à Rome. Vie : Le martyrologe nous apprend : “ A Rome, via Salaria, mort des saints martyrs Saturnin, vieillard et Sisinius, diacre ; sous l’empereur Maximien, ils souffrirent longtemps en prison, puis le préfet de la ville les fit étendre sur le chevalet pour disloquer leurs membres, il les fit frapper de bâtons et de scorpions et les fit enfin brûler avec des torches. Après les avoir fait détacher du chevalet, il leur fit trancher la tête. ”
     
Pratique. — “ Dieu est admirable dans ses saints ”, s’écrie l’Église quand elle considère l’héroïsme de ses martyrs. La vertu des saints est comme un reflet de la Dl grandeur et de la beauté de Dieu. Si la contemplation de la magnificence de la nature nous porte à admirer Dieu, à plus forte raison, le spectacle de la vertu des saints doit nous y entraîner.
     
3. La messe (Dominus secus). — La liturgie de la messe est d’une grande délicatesse et tout entière dominée par le premier appel de l’Apôtre saint André. Dès notre entrée dans l’église, le regard de Notre Seigneur, présent sur l’autel, s’abaisse sur nous qui approchons, conduits par l’Apôtre saint André, et sa voix nous dit avec douceur : “ Venez à ma suite, venite post me ”. La Collecte demande le pardon de nos fautes et la délivrance des dangers. La leçon (du commun des Vigiles d’Apôtres) compare l’Apôtre avec Moïse le bien-aimé de Dieu. Lui aussi est la terreur des ennemis de Dieu, lui aussi est glorifié devant les rois. Sa fidélité et sa patience ont fait de lui un saint et Dieu le couronne de la couronne de gloire. A l’Évangile, nous sommes témoins de l’heureuse après-midi qu’André et Jean passèrent pour la première fois avec Jésus “ là où il habitait ” près du Jourdain. Le récit est tout frémissant encore de l’heureux souvenir que le disciple bien aimé a gardé de sa première rencontre avec son Maître adoré. Mais nous ne sommes pas seulement témoins, nous vivons nous aussi, mystiquement, ce sublime moment. A la Communion, nous nous écrions : “ Nous avons trouvé le Messie. ” Et André nous conduit (nous ses frères) à Jésus. Ce bel exemple nous montre que les chants de la messe (Intr., Comm.) ne peuvent se comprendre qu’en union avec l’Action de la messe et l’Évangile. Si nous allons aujourd’hui à la messe, le Seigneur nous invite à le suivre ; à l’Offertoire, nous avons la certitude joyeuse d’avoir trouvé le Sauveur. Dans l’appel comme dans la certitude, nous sommes en compagnie d’André qui est aujourd’hui notre guide.