9 JUIN - Saint Prime et saint Félicien, martyrs (simple).

L’amour fraternel jusque dans la mort.

1. Les saints. Tombeau : Les martyrs reposèrent d’abord à Mentana (Italie). Le pape Théodore 1er (+649) les transféra dans l’église Saint-Étienne sur le mont Caelius (on peut y voir leurs images en mosaïque). Ces deux frères furent emprisonnés sous le règne de Dioclétien à cause de la foi. On les sépara. Félicien fut torturé le premier. Le juge fit amener ensuite Prime : “ Vois comme ton frère, lui dit-il, a agi bien plus sagement que toi : il a obéi aux ordres des empereurs et il jouit maintenant, près d’eux des plus grands honneurs, Si tu imites maintenant son exemple, tu obtiendras la même faveur et les mêmes égards ”. Prime répondit : “ Ce qui est arrivé à mon frère, je le sais par son ange. O puissé-je ne faire qu’un cœur et qu’une volonté avec lui, et n’être pas séparé de lui dans la mort ! ” Sur ce, ils furent tous les deux jetés aux lions dans l’amphithéâtre. Mais les lions se couchèrent à leurs pieds et les caressèrent de la tête et de la queue. Plus de 12.000 personnes étaient rassemblées pour ce spectacle. De ce nombre, 500, avec leur famille, décidèrent d’embrasser la foi chrétienne. Enfin les saints furent décapités (vers 303). 

Pratique. — L’union avec le Christ par la grâce est le motif le plus profond de l’amour fraternel du prochain. C’est dans l’épreuve que notre amour fraternel doit se manifester avec le plus d’éclat. 

2. La messe (Sapientiam, p. 788). — La messe est composée de diverses messes du commun. L’Église célèbre la sagesse des saints qui s’est manifestée dans la vie et dans la mort. La leçon nous enseigne que les saints martyrs, malgré leurs souffrances, vivent éternellement et ont reçu au ciel la récompense méritée. Dans l’Evangile, le Christ remercie son Père de ce qu’il a caché les biens de son royaume aux grands de ce monde et les a révélés aux petits. Ceci s’est réalisé précédemment dans les premiers siècles de l’Église. Les fiers Césars sont oubliés, tandis que nos saints, amenés triomphalement à Rome, y sont honorés par le peuple. L’antienne de Communion nous indique que, primitivement, on récitait un autre Evangile (Jean XV, 12-16). Le fruit dont parle Jésus est le martyre et la couronne éternelle.