8 AOUT - Saints Cyriaque, Large et Smaragde, martyrs. (semi-double).

Vous imposerez les mains aux malades, et ils seront guéris.
     
1. Saint Cyriaque. — Jour de mort.. 16 mars, vers 305 ( ?) Tombeau : ses restes furent ensevelis par le prêtre Jean près de la voie Salaria. Le saint pape Marcel les fit transporter dans la propriété de Lucina, proche de la voie qui conduit à Ostie. Plus tard, on les ramena à Rome, où ils furent déposés dans l’église Sainte Praxède et dans d’autres églises ; et finalement on les transféra à Neuhausen, près de Worms. Image : celle d’un diacre, un dragon à ses pieds. Vie : Nous faisons aujourd’hui mémoire de plusieurs martyrs. Voici ce qu’en dit la légende du bréviaire : “ Le diacre Cyriaque, qui souffrit longtemps dans les cachots avec ses compagnons Sisinius, Large et Smaragde, accomplit de nombreux miracles. C’est ainsi qu’il délivra du démon Arthémia, fille de l’empereur Dioclétien. Envoyé à Sapor, roi des Perses, il délivra également sa fille Jobia d’un esprit mauvais, puis, après avoir baptisé le roi avec 430 de ses sujets, revint à Rome où l’empereur le fit saisir et traîner, chargé de chaînes, devant son char. Quatre jours plus tard, il fut tiré de prison, arrosé de poix bouillante et étendu sur le chevalet ; enfin on le frappa de la hache, ainsi que Large, Smaragde et vingt autres, sur la voie Salaria, auprès des jardins de Salluste ”. Saint Cynaque est l’un des “ quatorze saints Auxiliaires ”. 
     
2. La Messe. (Timete). — Cette messe très ancienne contient dans ses parties propres de nombreuses allusions à la vie du saint, Pour la bien comprendre, transportons-nous en esprit dans la vieille église dédiée aux martyrs que nous honorons aujourd’hui, près de leur tombeau. A l’approche de leur fête, les fidèles y amenaient leurs malades et y passaient la nuit avec eux dans l’espoir de les voir recouvrer la santé. On attribuait en effet de nombreuses guérisons miraculeuses à la châsse des saints martyrs, comme l’indique le choix de l’évangile et de la communion de la messe. L’histoire de saint Cyriaque nous apprend d’ailleurs qu’il opéra lui-même beaucoup de merveilles de ce genre pendant sa vie ; de là encore le choix de l’Évangile (“ Allez prêcher l’Évangile à toute créature... Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru... ”). Si, de nos jours, nous sommes moins souvent témoins de ces miracles d’ordre sensible, il en est d’autres qui se réalisent encore, d’une façon spirituelle et invisible, dans les âmes. L’antienne de communion en signale deux qui s’opèrent ainsi, grâce à l’Eucharistie et à l’intercession de nos saints martyrs : la victoire sur le démon et la guérison des maladies de l’âme. Telle est la fin propre de la sainte Eucharistie. Le psaume XXXIII, le chant de communion de la primitive Église, reparaît à plusieurs reprises durant la messe comme un leitmotiv. (Introït, Graduel et Communion). Recevons l’enseignement de l’Épître comme de la bouche même de saint Cyriaque : il rend grâces à Dieu de deux choses : 1) de ce que nous considérons la prédication comme la parole de Dieu (le ministère de la parole est une fonction du diaconat), et 2) de ce que nous demeurons constants au milieu des souffrances et des persécutions. (Donnons-nous vraiment lieu à ces actions de grâces ?)