7 JUILLET - Les Saint Cyrille et Méthode, évêque et confesseurs (double)

Qu’ils sont beaux les pas de ceux qui annoncent la paix !
    
1. Les Saints. — Jour de leur mort : saint Cyrille : 14 février 869 ; saint Méthode : 6 avril 885. Tombeau : saint Cyrille : à Saint-Clément de Rome ; saint Méthode : à Velehrad (Tchécoslovaquie), dans l’église Notre-Dame, Vie : Les deux saints sont les apôtres des Slaves ; frères germains, ils étaient originaires de Thessalonique ; après avoir fait de solides études, ils furent envoyés par l’empereur d’Orient, Michel III (842-856), dans le royaume de Grande-Moravie et ils convertirent les peuples slaves au prix de nombreuses peines et de grandes difficultés dont ils triomphèrent ; ils traduisirent la Sainte Écriture en langue slave et inventèrent des caractères d’écriture (appelés glagolitiques) qui sont encore en usage aujourd’hui dans certaines liturgies orientales. En 867, les deux frères vinrent à Rome et le pape Adrien II (867-872) se porta à leur rencontre avec un imposant cortège. Ils rendirent compte de leur apostolat ; mais la jalousie leur suscita dans les rangs du clergé une opposition, motivée, soi-disant, par leurs innovations en matière liturgique. Ils justifièrent leur conduite et reçurent des mains du pape lui-même la consécration épiscopale (868). Peu de temps après. Cyrille mourait à Rome, âgé de 42 ans ; son corps fut déposé d’abord dans le tombeau d’Adrien II, puis plus tard dans l’église Saint-Clément où il repose encore aujourd’hui. Ses funérailles eurent l’éclat d’un cortège triomphal. Méthode retourna en Moravie et évangélisa les Hongrois, les Bulgares, les Dalmates et les Carinthiens. Victime de nouvelles suspicions, il se rendit à Rome où il justifia l’usage de la langue slave dans les offices liturgiques. Le Pape lui conféra la dignité d’archevêque. A son retour en Moravie, il convertit le duc de Bohême et son épouse, répandit la foi en Bohême et en Pologne ; puis, après avoir érigé le siège épiscopal du Lemberg, il serait allé à Moscou et aurait fondé l’évêché de Kiew. Il mourut à son retour en Moravie et fut solennellement enterré dans l’église Notre-Dame, à Velehrad.
     
2. La Messe (Sacerdotes) est empruntée en partie au commun des confesseurs pontifes (V. appendice, p. 790) ; le reste est propre. C’est avec intention que dans toutes ses parties la messe parle des saints au pluriel, étant donné qu’elle est célébrée en l’honneur de deux saints (la liturgie tient compte même de détails aussi minimes) : voir Introït, Epître, Graduel, Évangile, Offertoire. — L’avant-messe honore nos saints comme évêques qui tiennent leur dignité du Chrit, souverain prêtre (Epître, Alleluia). Cette pensée donne à la messe actuelle un sens singulièrement profond : le Christ, souverain prêtre, offre son sacrifice et, en union avec lui, les deux saints évêques offrent le sacrifice de leur vie ; le prêtre tient à l’autel la place du Christ et des saints, et le corps sacerdotal s’unit à ce sacrifice. L’Évangile qui raconte la mission des 72 disciples évoque l’apostolat missionnaire des deux saints. La même remarque s’applique aux antiennes de l’offertoire et de la communion. Nous admirons les succès des deux apôtres des Slaves et nous glorifions Dieu à cause des merveilles qu’il a opérées dans ses saints (Offert.) ; nous apprenons aussi où ces saints ont puisé leur force : c’est dans le silence et l’obscurité de la messe matinale que le Christ leur parle (Comm.). — La liturgie se plaît à célébrer ainsi les apôtres des différents peuples convertis au Christianisme ; aujourd’hui nous voyons sur l’arbre de l’Église la puissante branche de la chrétienté slave ; la messe d’aujourd’hui est un sacrifice d’action de grâces et de supplication : Action de grâces, parce que les Slaves sont par nature religieux et attachés au Christianisme ; Supplication, parce que beaucoup de Slaves — ils atteignent les cent millions — sont séparés de l’unité de l’Église. Puisse le peuple russe, si profondément croyant, qui supporte actuellement la plus dure des épreuves, retrouver le chemin de l’unique bercail ! Puisse le peuple tchèque lui aussi triompher de sa pénible crise religieuse !