7 AOUT - Saint Gaétan, confesseur (double). - Saint Donat, évêque et martyr.

Pratique du jour : la confiance en la divine Providence.
     
1. Saint Gaétan. — Jour de mort : 7 août 1547. Tombeau.. à Naples, dans l’église Saint-Paul. ,Vie. Saint Gaétan est le fondateur de l’ordre des Théatins Jules II l’éleva, jeune encore, à la dignité de prélat. Ordonné prêtre en 1517, il renonça à la cour papale et se voua tout entier au service de Dieu. Il soignait de ses propres mains les malades. Son zèle de tous les instants au salut du prochain lui valut le surnom de “ Chasseur d’âmes ”. Dans le but de restaurer la discipline ecclésiastique, il institua, en 1524, un Ordre de clercs réguliers appelés à donner l’exemple d’une vie vraiment apostolique. Dédaigneux des biens de la terre, ces religieux ne devaient posséder aucun revenu et même ne rien solliciter des fidèles, se contentant pour leur subsistance de ce qui leur était spontanément offert. Ils vivaient ainsi dans une absolue confiance envers la divine Providence. Saint Gaétan passait souvent jusqu’à huit heures en prière. Il eut un rôle particulièrement actif dans la réforme du bréviaire sous Clément VII. La vertu dominante de ce saint, plein de mansuétude, fut l’humilité. A Rome, près de la Crèche, une nuit de Noël, il mérita de recevoir l’Enfant Jésus des bras de la Vierge Marie. Pendant le sac de Rome par Charles-Quint, il fut violemment maltraité par les soldats déçus de n’en pouvoir obtenir les biens qu’il avait distribués aux pauvres. La nouvelle d’une sédition populaire l’affecta si profondément qu’il en mourut.
     
2. La messe (Os justi). — Messe du commun des confesseurs, excepté l’Évangile et l’Oraison. L’Église y insiste sur la principale vertu de saint Gaétan, une grande confiance en Dieu et un vif désir du ciel. “ Accorde-nous, par son intercession et son exemple, de mettre toujours en toi notre confiance et de n’avoir d’autres désirs que les biens du ciel ”. C’est pourquoi l’Évangile nous annonce le “ joyeux message ” de la confiance en Dieu. “ Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent rien dans les greniers ; votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Considérez les lis des champs comme ils grandissent ; ils ne travaillent pas et ils ne filent pas. Je vous le dis, Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux ”. Voici les deux pensées que l’Église inscrit au programme de notre journée ; le matin : “ Ne vous inquiétez point et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? Votre Père sait ce qui vous est nécessaire ” ; et, le soir : “ Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît ”.
     
3. Saint Donat. — “ A Arezzo, en Toscane, mort de saint Donat, évêque et martyr. Entre autres miracles, d’après le témoignage de Grégoire 1er, il répara par une simple prière un calice qui avait été brisé par les païens. Sous Julien l’Apostat, il eut la tête tranchée ”. (Martyrologe). Il mourut vers 363. — La pensée principale contenue dans les oraisons propres de la messe est celle de la dignité du sacerdoce : le Christ y est appelé la “ gloire de ses prêtres ”. En effet, le caractère sacerdotal donne une ressemblance avec le Christ, Pontife suprême (Or.). Dieu nous rend tous “ participants et ministres de ses sacrements ” ; puissions-nous bénéficier de l’éminent sacerdoce de notre saint ! (Postcommunion).
     
4. L’examen particulier liturgique. — On connaît la pratique de l’examen particulier préconisée par saint Ignace. Elle consiste à examiner sa conscience sur tel défaut ou telle vertu nettement déterminée. C’est un exercice excellent. Depuis des siècles, l’Église nous offre quelque chose de semblable. Lorsqu’elle observe chez un saint une vertu particulièrement frappante, elle ne cesse de nous la proposer en exemple toute la journée. Comment ? Il nous est aisé de le voir aujourd’hui. L’Église s’y prend de quatre manières : 1) Elle nous montre cette vertu en pratique dans la vie même du saint. Ceci à matines. Les mots nous touchent ; les exemples nous entraînent. 2) Elle nous la fait demander dans l’oraison du jour, non pas seulement une fois, mais jusqu’à six fois : à toutes les Heures de l’Office. C’est la grande prière de la journée, le point culminant de chaque partie de l’office. 3) Par la messe, surtout, nous participons à la vertu du saint. L’avantmesse d’aujourd’hui est éminemment instructive : le Christ nous y apprend pour ainsi dire lui-même, de sa propre bouche, la sollicitude du Père éternel pour ses enfants. Puis, cet enseignement, l’Église le pénètre de la rosée de grâce du Saint-Sacrifice. Ainsi, la Sainte Communion de ce jour a pour fruit particulier la confiance en la divine Providence. 4) Voici enfin le quatrième procédé de l’Église. Elle nous fait chanter les passages essentiels du saint Évangile. Ce qu’on chante se grave profondément dans le cœur. Au lever du soleil, nous chantons aujourd’hui cette parole du Christ : “ Ne vous inquiétez pas... ” ; et à la tombée de la nuit : “ Cherchez d’abord le Royaume de Dieu... ” De tout cela nous pouvons conclure que l’Église fait preuve d’une habileté admirable à enseigner la pratique de la vertu.