4 DÉCEMBRE - Saint Pierre Chysologue, évêque et docteur de l’Église (double)

Sainte Barbe, vierge et martyre
     
Les docteurs de l’Église sont les précurseurs du Roi qui vient.
     
Saint Pierre Chrysologue. Jour de mort : 4 décembre 450. Tombeau : à Imola (province de Bologne) ; un de ses bras est gardé à Ravenne, sa ville épiscopale. Sa vie : Le saint devint en 433 évêque de Ravenne. Il reçut en raison de sa brillante éloquence le surnom de “ parleur d’or — Chrysologue ”. Quand il prêchait à son peuple, il y apportait tant de zèle que souvent la voix lui manquait, comme cela lui arriva dans l’homélie sur l’hémorrhoïsse. Ses auditeurs, les habitants de Ravenne, en étaient profondément touchés, ils pleuraient tant silencieusement et à haute voix, que le saint évêque ne pouvait, ensuite, que remercier le Seigneur de ce que son manque de voix avait contribué au salut des âmes et à l’accroissement de la charité. On connaît aussi sa formule célèbre : “ Celui qui veut rire avec le diable ne pourra pas se réjouir avec le Christ. ” Il nous a laissé des sermons que nous lisons au bréviaire. Sa ville épiscopale, Ravenne, conserve encore aujourd’hui des trésors de l’art chrétien et liturgique d’autrefois.
     
Pratique : Pour le développement de notre vie chrétienne et liturgique, il sera utile d’écouter avec amour et zèle les homélies et les sermons. Les auditeurs de saint Pierre Chrysologue nous donnent à ce sujet un exemple magnifique ; le saint lui-même nous invite à écouter la Parole de Dieu et nous montre la meilleure manière de la recevoir. Comment recherchons-nous et apprécions-nous tout ce qui annonce la parole de Dieu, dans la liturgie et en dehors de la liturgie ?
     
2. Sainte Barbe. — Jour de mort : (d’après le martyrologe) le 4 décembre vers 300. Tombeau : d’après la tradition, dans le diocèse de Torzello (Plaisance) ; d’après d’autres, à Kiew, dans le monastère de Saint-Michel. Image : On la représente avec un calice et une hostie, avec une tour munie de trois fenêtres, avec une épée. Sa vie (légendaire) : Barbe était originaire de Nicomédie, fille d’un païen distingué adonné à l’idolâtrie. A cause de sa beauté, son père l’enferma dans une tour afin de la soustraire aux recherches des hommes. Barbe fit le vœu de virginité et pendant l’absence de son père, elle fit ouvrir dans la tour une troisième fenêtre en l’honneur de la Sainte-Trinité. Elle orna aussi sa salle de bain du signe de la croix. A son retour. son père en fut si irrité qu’il tira l’épée et voulut la tuer ; elle ne fut sauvée que par un miracle. Conduite devant le juge, elle dut endurer de nombreux tourments ; enfin son propre père lui trancha la tête et fut puni par Dieu qui le fit mourir sur-le-champ. Sainte Barbe est honorée dans l’Orient et l’Occident comme la patronne des artilleurs et des mineurs. On l’invoque spécialement pour être préservé de la mort subite.
     
Pratique. : Nos pères faisaient souvent cette prière :
O sainte Barbe, Ô vierge pure,
Veille sur mon âme et mon corps,
De mon vivant, comme à la mort,
Protège-moi, je t’en conjure ;
Obtiens qu’à mes derniers moments,
Je reçoive les sacrements.
3. La messe. — La messe est tirée du commun des docteurs (In medio). “ Au milieu de l’Église Dieu ouvre la bouche du docteur de l’Église.” Voilà ce qui donne la valeur à la prédication, c’est la Parole de Dieu. Aujourd’hui c’est Pierre qui parle, demain ce sera un autre, le curé ou tel ou tel prêtre ; mais c’est toujours le Christ qui continue, par leur bouche, son ministère de prédication. C’est pourquoi cette parole est toujours vraie : “ Prêche avec insistance, que ce soit à temps ou à contre-temps, reprends, adjure, châtie en toute patience et sagesse ” (Épître). Nous fêtons à la messe la mort de -notre saint, dans laquelle s’est accomplie la belle parole de l’Épître : “ J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai conservé la foi, je sais que m’est réservée la couronne de justice que me donnera en ce jour le Seigneur, le juste Juge, non seulement à moi, mais à tous ceux qui attendent avec amour son avènement. ” Au Saint-Sacrifice, le Seigneur se tient devant nous, il a en main deux couronnes, l’une pour le saint et l’autre pour nous.

Le sens d’une messe en l’honneur des saints est une communauté de souffrance, mais aussi une communauté de gloire. Nous communions donc vraiment avec le saint. Saint Pierre a reçu cinq talents et, à l’arrivée de son Maître, il lui en a présenté cinq autres. En vérité, il a pu fêter avec joie la venue de son Maître. Il ne faut pas que, de notre côté, nous paraissions devant le Roi, les mains vides. Saint Pierre nous prête de ses richesses.