4 AOUT - Saint Dominique, confesseur (double).

Il embrasera le globe terrestre avec une torche ardente.
     
1. Saint Dominique. — Jour de mort : 6 août 1221. Tombeau : à Bologne, primitivement dans l’église Saint-Nicolas, et, depuis 1267, dans celle qui porte ; son nom. Image : Un dominicain, le rosaire à la main, ou avec un chien tenant une torche dans sa gueule, Vie : Voici son éloge d’après le martyrologe : “ A Boulogne (Italie supérieure), saint Dominique, le pieux et savant fondateur des Frères prêcheurs. Il conserva toujours une virginité parfaite et obtint, par ses mérites de rappeler trois morts à la vie. Par sa parole, il étouffa les hérésies en germe, et amena beaucoup dames à la piété et à la vie religieuse, jusqu’à ce qu’il s’endormît paisiblement dans la mort ”. Dominique naquit en Espagne (1170) de la noble famille des Guzman. Il fut d’abord chanoine régulier, et fonda plus tard l’institut religieux le plus puissant au moyen âge avec celui des Franciscains, l’Ordre des Dominicains qui produisit des prédicateurs et des savants éminents (saint Vincent Ferrier, saint Thomas d’Aquin, saint Pie V). Il contribua beaucoup à préserver la pureté de la foi. Le nom de Dominique rappelle l’origine de la dévotion du Rosaire qu’il travailla avec succès à répandre. Par leur prestige personnel et celui de leurs instituts, saint Dominique et saint François d’Assise furent simultanément les plus remarquables promoteurs du grand mouvement intellectuel du moyen âge. – “ La mère de Dominique, eut un songe pendant sa grossesse ; il lui sembla qu’elle portait en son sein un petit chien tenant entre les dents une torche avec laquelle, après sa naissance, il embraserait tout l’univers. C’était le présage que, par l’éclat de sa sainteté et de ses enseignements, son fils enflammerait les populations d’une vive piété ” (Légende du Bréviaire). — Saint Dominique mourut à Bologne, au moment où on prononçait ces mots de la prière pour les agonisants : “ Saints de Dieu, venez à son secours, Anges, venez à sa rencontre ! ” 
     
2. La Messe (Os justi). — Elle est formée de textes du commun des confesseurs et de textes d’autres communs (Épître et communion). L’Épître (commun des docteurs) fait allusion au zèle de saint Dominique comme prédicateur, et parle de la “ couronne de justice” accordée au fidèle soldat après sa mort.
      
3. La liturgie et les Ordres religieux. — La fête de saint Dominique, fondateur d’un Ordre religieux, fait naturellement songer aux rapports de la vie conventuelle avec la liturgie. Une communauté est une société liturgique idéale. Par suite de leurs soucis domestiques et des exigences de leur condition, les gens du monde ne sont pas à même de s’associer au rythme liturgique de la journée et de l’année chrétienne. Les religieux, au contraire, ont le bonheur d’y adapter chacun de leurs instants. Ils peuvent faire de la messe le centre de leur journée, ils peuvent faire graviter les heures de l’office comme des planètes autour du soleil du Saint-Sacrifice, transformer leur repas en commun en agapes fraternelles, suite du banquet eucharistique. Ils peuvent observer, de point en point et à cœur joie, les fêtes et les saisons du calendrier ecclésiastique. Les ordres religieux sont ainsi les modèles des sociétés liturgiques dans le monde, avec tout ce qu’elles comportent d’instructif et d’édifiant pour les individus. Une tâche nouvelle leur incombe actuellement : celle d’être pour les pieux laïcs, fervents de la liturgie, des guides avertis. Beaucoup de communautés ont reconnu cette mission, et organisent des fêtes et des journées liturgiques pour les gens du monde qu’ils initient ainsi au charme de leur vie intime. Ces exercices sont, pour un grand nombre, une révélation : ils y apprennent pour eux-mêmes le secret de la véritable vie liturgique. Puissent les cloîtres cultiver de plus en plus cette nouvelle méthode d’apostolat ! Il n’en est pas de meilleure.