30 SEPTEMBRE - Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Église (double)

“ Lisez chaque jour la Sainte Écriture ”
    
1. Saint Jérôme. — Jour de mort : 30 septembre 420. Tombeau : à Bethléem près de la crèche du Sauveur. Vie : Sophronius Aurélius Hieronymus, (Jérôme), est originaire de Stridon, en Dalmatie ; il reçut le saint baptême à Rome, étant déjà adulte, et se consacra ensuite aux études théologiques ; en Terre Sainte, il étudia à fond l’hébreu. Ordonné prêtre à Antioche, il revint ensuite à Rome près du pape Damase qui le chargea de traduire la Bible. En 385, il retourna en Terre Sainte et se fixa à Bethléem. Là, au berceau du Christ, s’établirent bientôt un monastère d’hommes qu’il dirigea et un monastère de femmes dont la direction fut confiée à la veuve Paula. Il mourut à un âge très avancé (presque 90 ans). Nous lui devons aussi l’introduction du chant de l’Alleluia dans la messe du dimanche, la diffusion de la vie monastique au sein du patriciat romain et la célébration quotidienne du saint office. Saint Jérôme est l’un des quatre Pères de l’Église d’Occident. La grande place qu il tient dans l’Église est due à sa traduction de la Sainte Écriture ; c’est le fruit mûr de ses vastes études ; sa traduction est aujourd’hui encore officiellement en usage dans l’Église sous le nom de Vulgate. Par ses connaissances en exégèse biblique il l’emporta de beaucoup sur tous ses contemporains. Au Moyen Age, on appréciait fort ses lettres. De son vivant, déjà, il était célébré comme le plus grand historien de son temps ; il possédait la langue et la littérature grecques aussi bien que la langue et la littérature latines ; comme hébraïsant, il occupe une place unique dans les temps anciens. L’homme était, en lui, doué d’un tempérament très ardent ; il avait une nature de lutteur.
   
2. La Messe et la prière des Heures. — Messe du commun des docteurs (In medio), v. Appendice, p. 988. L’Oraison présente le grand commentateur de la Sainte Écriture. Puisse sa fête renouveler notre désir d’apporter une attention beaucoup plus grande que précédemment à la Sainte Écriture ! Nulla dies sine linea. — Pas un seul jour sans une lecture de la Sainte Écriture ! — C’est une belle coutume de l’Église, qui remonte aux premiers temps, de lire quelques passage des œuvres d’un saint au jour de sa fête. Aujourd’hui aussi, nous trouvons, dans la prière des Heures, une homélie de saint Jérôme sur l’Evangile du jour : “ Les Apôtres et les Docteurs sont comparés au sel, parce qu’ils préservent de la corruption le genre humain tout entier. Mais, si le sel vient à se corrompre, avec quoi salera-t-on ? Si le docteur s’égare, quel autre docteur le remettra dans le droit chemin ? Il n’est plus bon qu’à être jeté et foulé aux pieds par les hommes. L’exemple est emprunté à la vie ménagère. De même que le sel est indispensable à l’assaisonnement des mets et à la bonne conservation de la viande, ainsi n’a-t-il pas d’autre usage. Nous lisons dans l’Écriture que certaines villes ont été saupoudrées de sel par la colère du vainqueur afin qu’aucun germe n’y pût désormais pousser. Que les Docteurs et les Évêques prennent donc garde et voient que les grands doivent subir de grands tourments, qu’il n’y a aucun remède à cela, mais que la défection des chefs conduit à la ruine. Vous êtes la lumière du monde. La ville située au sommet de la montagne ne peut demeurer cachée, et l’on n’allume pas un flambeau pour le placer sous le boisseau, mais pour le planter sur le chandelier afin qu’il éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Il enseigne à prêcher avec confiance, de peur que les Apôtres ne se cachent par crainte et ne deviennent semblables à la lumière sous le boisseau ; qu’ils se montrent au contraire en toute liberté et que ce qu’ils ont entendu dans leurs chambres, ils le prêchent sur les toits. ”