3 AOUT - Invention de saint Étienne, Premier Martyr. (semi-double).

Le courage de la foi et l’amour des ennemis.
     
Plus de six mois après Noël, et huit jours avant la fête du diacre Laurent, nous commémorons l’Invention des reliques de saint Étienne. Nouvelle occasion pour l’Église de faire admirer cette héroïque figure. Nous avons besoin de ces sublimes modèles qui nous soulèvent au-dessus des misères de la vie terrestre et nous attirent vers les hauteurs de nos illustres aïeux. L’exemple d’Étienne, cet ardent champion du Christ, rappelle que la vie chrétienne ne consiste pas à se traîner sans vigueur dans la plaine, mais à “ courir ” par un sentier abrupt “ vers les biens que Dieu nous a promis” (Or. du Xe Dim. après la Pent.). Le vrai chrétien est celui qui accepte résolument la lutte et la souffrance, la difficulté et la contradiction. Mais, ne l’oublions pas, nous pouvons compter sur le secours efficace d’en haut ; nous ne sommes pas seuls, le Christ nous accompagne. Surtout lorsque nous nous sommes unis à lui le matin au Saint-Sacrifice, nous aussi nous pouvons dire : “ Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu ”. “ Debout ”, parce qu’il nous soutient dans la lutte comme autrefois son serviteur Étienne. La vertu dont l’Église nous propose aujourd’hui l’exemple est l’amour de nos ennemis (Oraison).
     
1. L’Invention de saint Étienne. — C’est près de Jérusalem, à Kaphardalama, qu’on trouva, le 5 décembre 415, les reliques de saint tienne. On les transporta solennellement dans l’église de Sion. De nombreuses parcelles en furent distribuées aux églises de Palestine et d’Afrique où elles opérèrent des miracles. La découverte de ces reliques fut un grand événement dans l’univers chrétien. En 439 l’impératrice Eudoxie fit transférer le corps du Premier Martyr, non à Rome, mais à Constantinople, en l’église Saint-Laurent.
     
2. La Messe (Sederunt) est la même qu’au jour de la fête de saint Etienne (26 décembre).
     
3. La prière des Heures. — La sixième leçon de matines donne un passage du célèbre ouvrage de saint Augustin : “ La Cité de Dieu ”. Nous y lisons le récit de deux miracles obtenus en Afrique par les reliques de saint-Etienne. “ Lorsque l’évêque Project apporta à Tibilis des reliques du très glorieux martyr Etienne, une foule immense se pressait sur le passage de la châsse. C’est alors qu’une femme aveugle, ayant demandé qu’on lui permît d’approcher de l’évêque qui portait les restes sacrés, présenta des fleurs pour les faire toucher aux reliques. Quand on les lui rendit, elle se les appliqua sur les yeux et recouvra aussitôt la vue. A la stupéfaction de tous, elle se plaça elle-même en tête du cortège sans avoir plus besoin de guide. — On vénère au bourg de Sinite, près d’Hippone, une autre châsse du même martyr. L’évêque du lieu, Lucius, la portait solennellement, un jour, précédé et suivi de la population, quand il fut soudainement guéri, par la vertu de ce précieux fardeau, d’une fistule dont il était incommodé depuis longtemps et qu’il voulait faire ouvrir prochainement par un médecin de ses amis ”.
Les portes du ciel ont été ouvertes au martyr du Christ,
Au bienheureux Étienne qui, le premier, a été mis au nombre des Martyrs.
C’est pourquoi il a été couronné, triomphant dans les cieux.
Car il est le premier qui a rendu au Sauveur la mort que notre Sauveur a daigné souffrir pour nous (8e répons).
La leçon de l’Écriture est empruntée aujourd’hui aux Actes des Apôtres, chapitres 6-8, martyre de saint Étienne.