29 NOVEMBRE - La Vigile de Saint André, apôtre. - Saint Saturnin, martyr

“ André dit à son frère Simon : Nous avons trouvé le Messie, qui se nomme le Christ. Et il le conduisit à Jésus. ”  (Communion)
1. La. Vigile de l’Apôtre. — Les fêtes d’Apôtres sont des fêtes de Rédemption ; elles sont réparties dans l’année ecclésiastique et ressemblent à de puissantes pierres d’angle qui portent les fondations d’un édifice. “ Vous êtes des concitoyens des saints et des familiers de Dieu, édifiés sur le fondement des Apôtres et des Prophètes, la pierre d’angle étant le Christ ” (Capitule des vêpres). Nous devrions prêter toujours plus d’attention aux fêtes d’Apôtres ; jadis, elles étaient fêtes d’obligation. On pourrait employer un moyen visible pour les souligner : ce serait d’allumer à l’église pendant les offices douze cierges en l’honneur des Apôtres. Les fêtes d’Apôtres ont leur vigile, ce qui est toujours un signe de l’ancienneté d’une fête. Jadis la vigile consistait à veiller et à prier pendant toute la nuit ; plus tard elle fut transférée au cours de la journée. Pour l’ami de la liturgie, la vigile devrait être un jour de sérieuse pénitence, un jour de purification du cœur avant la fête ; et si, au jour de la fête d’Apôtre, nous développons en nous le joyeux sentiment de la Rédemption, nous voulons, au jour de vigile, exciter notre immense désir de la Rédemption ; c’est le Kyrie avant le Gloria de la fête. Ainsi la Vigile trouve naturellement place dans l’Avent.
2. La Messe (Dominus secus). — La messe, toute pleine de tendresse, est dominée par le premier appel du Christ à l’Apôtre André. A l’Introït, à notre entrée dans l’église, le regard du “ Seigneur ”, qui réside sur le trône de l’autel, se porte sur nous qui avons été amenés par saint André, et nous entendons les douces paroles de l’invitation : “ Venite post me ! Venez à ma suite ! ” L’Oraison demande le pardon de nos fautes et la délivrance des dangers. La Leçon (du commun de la vigile des Apôtres) compare l’Apôtre à Moïse, l’ami de Dieu ; lui aussi est l’effroi des ennemis de Dieu, lui aussi est glorifié devant les rois. Sa fidélité et sa patience ont fait de lui un saint ; maintenant Dieu le ceint de la couronne de gloire. A l’Evangile, nous sommes témoins de la bienheureuse soirée au cours de laquelle André et Jean rencontrèrent pour la première fois Jésus sur les rives du Jourdain. Le récit est tout imprégné des heureux souvenirs du disciple bien-aimé sur le premier instant de la rencontre avec son Maître adoré. Mais nous ne sommes pas seulement des témoins, nous vivons nous-mêmes mystiquement ce grand instant. A la Communion, nous nous écrions : “ Nous avons trouvé le Messie ! ” Et saint André “ me conduit (moi, son frère) à Jésus ”. Nous avons ici un bel exemple de la nécessité, pour bien comprendre les divers chants (Introït, Communion) de la messe, de les mettre en relation avec le drame de la messe et avec l’Evangile. Quand nous allons aujourd’hui à la messe, le Seigneur nous invite à le suivre. A la communion, nous avons l’heureuse certitude d’avoir trouvé le Rédempteur en union avec saint André qui est aujourd’hui notre guide.

2. Saint Saturnin.Jour de mort : 29 novembre, 300 environ. Tombeau : à Rome. Vie : Le Martyrologe rapporte ceci : “ A Rome, sur la Via Salaria, la mort du saint martyr, le vieillard Saturnin, et du diacre Sisinius. Sous l’empereur Maximien, ils durent subir un long emprisonnement ; ensuite le préfet de Rome les fit étendre sur le chevalet où on leur disloqua les membres, où on les frappa à coups de bâton et de scorpion et où enfin on les brûla avec des torches ; au sortir du chevalet, on les décapita. ” Pratique : “ Dieu est admirable dans ses saints ”, ainsi s’exprime l’Église quand elle considère l’héroïsme de ses martyrs. Oui, les vertus des saints sont un reflet de la grandeur et de la beauté de Dieu. Si la magnificence de la nature nous porte à admirer Dieu, combien plus les vertus des saints !