29 JUILLET - Sainte Marthe, vierge (semi-double). - Saint Félix et ses Compagnons, martyrs.

Marthe, Marthe, tu t’inquiètes... Une seule chose est nécessaire.
     
1. Sainte Marthe. — Huit jours exactement après la fête de sainte Marie-Madeleine, l’Église célèbre celle de sa sœur moins connue, Marthe. A part les quelques mots que nous en disent les Évangiles, nous ne savons rien de certain sur elle. Une tradition veut qu’elle soit venue en Provence, en compagnie de saint Lazare, son frère, et de sainte Marie-Madeleine, sa sœur, et qu’elle ait délivré le pays d’un monstre qui y semait la terreur. Son tombeau serait à Tarascon. Contentonsnous de voir en elle la bonne maîtresse de maison, et de prêter sans cesse l’oreille, pendant notre vie, à la parole que lui adressa Jésus et qui nous rappelle si bien notre but suprême : “ Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire ”. Les deux sœurs nous représentent la religion sous ses deux aspects : la vie contemplative et la vie active. (La fête de sainte Marthe fut introduite assez tard dans le missel).
      
2. La Messe et la prière des Heures. — La messe est celle du commun des Vierges (Dilexisti), excepté l’Évangile, récit de la visite du Sauveur à Marthe et à Marie. — Voici le beau commentaire que nous en donne saint Augustin, à Matines : “ Les paroles de Notre Seigneur que nous venons de lire dans l’Évangile nous rappellent qu’il est une chose à laquelle nous devons aspirer au milieu des soucis multiples de notre vie terrestre. Or, nous y tendons comme étrangers et non comme citoyens, comme des gens qui sont sur la route et non dans la patrie, par le désir, sans en jouir encore. Tendons-y cependant sans paresse et sans relâche afin de pouvoir y arriver véritablement un jour. Marthe et Marie étaient deux sœurs, sœurs non seulement selon la chair, mais selon l’Esprit. Toutes deux s’attachèrent au Seigneur ; toutes deux servirent le Seigneur, d’un commun accord pendant sa vie mortelle. Marthe le reçut comme on reçoit des hôtes ; c’était néanmoins la servante qui recevait son Seigneur, la malade qui recevait son Sauveur, la créature qui recevait son Créateur. Elle le reçut pour lui donner la nourriture corporelle, elle qui devait en recevoir la nourriture spirituelle ”.