28 MARS - Saint Jean de Capistran, confesseur (semid.)

Nous sommes les soldats du Christ.
     
Saint Jean : Jour de mort : 23 octobre 1456. — Tombeau à Ujlak, à la frontière bosniaque, dans un monastère fondé par lui, mais son corps fut dérobé par les Turcs et est perdu. Image : On le représente en franciscain avec une croix rouge sur la poitrine. Vie : Saint Jean de Capistran compte parmi les plus puissants prédicateurs populaires de tous les temps. “ Cet homme, nous l’avons vu à Nuremberg, âgé de 65 ans, vieux, petit, maigre, sec, n’ayant plus que les os et la peau, mais joyeux et vaillant à l’ouvrage, prêchant tous les jours sans relâche et traitant les sujets les plus élevés. ”) Ainsi écrit l’humaniste Hartmann Schedel de Nuremberg, dans sa chronique du monde. Tout le monde connaît la célèbre victoire que les chrétiens remportèrent sur les Turcs, près de Belgrade, en 1456. On doit l’attribuer à sa bravoure et à son zèle.
     
Pratique : Nous devons nous considérer, aujourd’hui, comme les soldats du Christ. Sous la conduite de notre saint, nous triompherons des ennemis. Jadis, c’étaient les Turcs ; ce sont d’autres ennemis, aujourd’hui, mais l’enfer est toujours derrière eux. La liturgie est une grande œuvre de paix, mais c’est parce qu’elle fait de l’Église militante une armée prête au combat. — Nous prenons la messe du Carême avec Mémoire du saint.
     
2. Quelques traits de sa vie. — Partout où il allait, il était reçu en procession solennelle par le peuple et le clergé. Les plus grandes églises ne pouvaient contenir la foule des auditeurs. C’est pourquoi il était obligé de prêcher en plein air, sur une estrade. A Meissen, il prêcha du haut d’un toit. Partout, des foules immenses se pressaient à ses sermons. Il avait parfois, autour de lui, vingt ou trente mille hommes. A Erfurt, il eut, une fois, 60.000 auditeurs. Un jour, à Vienne, 100.000 personnes attendaient le commencement de son sermon. Le peuple l’écoutait en pleurant et en gémissant, bien qu’il ne comprît pas son langage. Il prêchait en latin ; un de ses compagnons donnait ensuite la traduction en allemand. Bien que le sermon eût duré deux ou trois heures, le peuple restait encore autant de temps, en plein air ou dans les rues, malgré la neige et le froid. jusqu’à ce que l’interprète eût achevé la traduction.
     
Rien que d’avoir pu voir de loin le “ saint ” était une consolation pour le peuple simple et croyant. Il n’était pas rare de voir les auditeurs grimper aux arbres du voisinage et s’asseoir sur les branches. Souvent, les branches rompaient sous le poids. Cependant, on n’a jamais entendu dire qu’il y avait eu des accidents.