26 JUIN - Saint Jean et Saint Paul, martyrs (double).

Deux oliviers, deux candélabres brillant devant Dieu.
            
Saint Jean et saint Paul. — Jour de mort : 26 juin 362. Tombeau : à Rome, dans leur propre maison, dans laquelle on éleva une basilique à leur nom. Vie : Les actes, qui ne sont pas entièrement sûrs, racontent ce qui suit : Les deux frères martyrs Jean et Paul étaient des Romains qui furent tous les deux chambellans de Constance, fille de Constantin. Celle-ci leur légua, en récompense de leur fidélité,) une assez importante fortune. Ils s’en servirent pour nourrir des chrétiens pauvres. Quand Julien l’Apostat (361-363) les invita à faire partie du cercle de ses intimes et de ses familiers, ils refusèrent courageusement en déclarant qu’ils ne voulaient pas entrer en relation avec celui qui avait fait défection à Jésus-Christ. L’empereur leur donna dix jours de réflexion et les menaça de mort si dans ce délai ils n’entraient pas à son service et ne sacrifiaient pas à Jupiter. Les deux frères, dans cet intervalle, distribuèrent le reste de leurs biens aux pauvres. Ce don les rendait désormais plus libres d’entreprendre leur voyage vers Dieu. Ils avaient rendu service à plusieurs “ par qui ils seraient reçus dans les tabernacles éternels ” (Luc, XVI, 9). Plutôt que d’obéir aux ordres impies de l’empereur, ils se laissèrent décapiter dans leur maison. Les deux saints sont très vénérés dans l’Église romaine ; ils sont nommés au Canon de la messe et dans les litanies des saints. Leur principale vertu fut la charité pour les pauvres. A Rome, l’église de leur tombeau est une église de station (v. la messe de l’aumône, le vendredi après les Cendres).
              
2. Messe (Multae tribulationes). — La messe est antique et a de nombreux textes propres. A l’Introït, nous chantons le psaume de !a confiance, le psaume 33. Le Juste (Justus, dans l’antique liturgie, désigne le martyr) est en butte à de nombreuses souffrances, mais Dieu te garde. L’oraison nous invite, dans un langage élevé, à la joie de la fête. Remarquons la pensée profonde : la foi commune et le martyre commun rendent plus frères que les liens du sang. La leçon nomme les saints “ viri misericordiae ”, “ hommes de miséricorde ” ; ce qui rappelle leur charité pour les pauvres. Le Graduel insiste sur l’amour fraternel des deux saints : “ C’est là la vraie fraternité qui est plus forte que les crimes du monde ; elle a suivi le Christ et possède le glorieux royaume du ciel. A l’Évangile, le Christ nous invite à confesser son nom sans peur et promet de nous récompenser devant les anges de Dieu. Les deux saints ont confessé le nom du Christ et le Christ les a récompensés.
            
3. La prière des Heures a quelques textes propres (Antiennnes et répons). Ces textes chantent d’ordinaire l’amour fraternel et la charité pour les pauvres qui distinguaient nos deux saints.
“ Ce sont deux hommes de miséricorde qui se tiennent devant le Seigneur,
Le Souverain de toute la terre.
Ce sont deux oliviers, deux candélabres brillants devant le Seigneur ”.