24 SEPTEMBRE - Notre Dame de la Merci (double-majeur)

“ Qu’elle nous délivre de la captivité du démon ”
             
1. Notre Dame de la Merci. — Cette fête a été instituée en mémoire de la fondation de l’ordre des Mercédaires qui avait pour objet de racheter les esclaves chrétiens prisonniers et de les arracher au joug des Sarrazins. En meme temps, l’Église veut rappeler la protection particulière que Marie a témoignée à cette entreprise si importante en ce temps-là. Les deux fondateurs de l’Ordre, saint Pierre Nolasque (31 janvier) et saint Raymond de Pennafort (23janvier), sont fêtés de leur côté par l’Église universelle. L’Ordre prit naissance le 10 août 1210. La prière des Heures raconte que Marie invita elle-même saint Pierre Nolasque à fonder cet Ordre ; au cours de la même nuit, saint Raymond de Pennafort, confesseur de saint Pierre, et le roi Jacques 1er avaient eu la même apparition de la Mère de Dieu ; à la suite de quoi fut fondé l’ordre.
              
2. La Messe et la prière des Heures sont du commun de la Sainte Vierge, à l’exception des trois leçons du second nocturne et de l’oraison de la fête. Quand nous parlons de Il commun ”, nous n’entendons pas désigner un groupe de saints. La place de Marie est unique ; elle ne peut être rangée dans aucun groupe ; au contraire, elle se tient au-dessus de tous les groupes comme Reine des Apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, ainsi que le proclament les litanies de Lorette. C’est un commun plutôt en ce sens que les grandes pensées concernant Marie sont réunies ici, tandis que, dans les fêtes particulières de Marie, nous en considérons et célébrons seulement certains aspects. De là ressort l’importance du commun pour l’intelligence des autres offices de la Sainte Vierge.. Nous comprendrons d’autant mieux les pensées de chaque fête que nous aurons mieux saisi les grandes pensées générales du commun.
             
Messe (Salve Sancta), v. Appendice, p. 978. L’Oraison propre demande à Dieu de nous délivrer, nous aussi, par l’intercession de Marie, de la captivité du démon. — Nous n’avons pas besoin aujourd’hui d’être délivrés de l’esclavage et de la captivité des Sarrazins ; mais beaucoup de chrétiens languissent par le péché dans l’esclavage du démon. Comme il serait nécessaire aussi de fonder un Ordre de la Rédemption des esclaves du péché ! Nous avons différents moyens de nous employer utilement à cette œuvre : prière, exemple, parole, plume et surtout la Sainte Messe. Ici aussi, Marie nous aide. Mais nous devons d’abord nous libérer nousmêmes de l’esclavage du démon.