24 ou 25 FÉVRIER - Saint Mathias (double de 2ème classe)

Un prédicateur de la Résurrection du Christ.
     
1. Saint Mathias. Autrefois, saint Mathias n’était pas honoré à l’égal des douze Apôtres, car le nombre douze était déjà rempli par saint Paul. On le nommait parmi les hommes apostoliques, comme Étienne et Barnabé. C’est pourquoi son nom ne se trouve pas dans la première, mais dans la seconde liste des saints du Canon romain. C’est S. Pie V qui donna une vigile à sa fête et plaça cette fête sur le même rang que celle des autres Apôtres. Aussi nous interrompons, aujourd’hui, l’austérité des jours de pénitence pour célébrer la fête d’Apôtre. (Nous n’avons pas le droit aujourd’hui de célébrer la messe de Carême : nous lirons, à la fin, l’Évangile du Carême et nous ferons mémoire de la férie). Saint Mathias ne fut admis qu’après l’Ascension dans le collège apostolique, à la place du traître Judas. Les Apôtres et les disciples étaient rassemblés dans le Cénacle et se préparaient à la descente du Saint. Esprit. C’est dans ces jours qu’eut lieu l’élection de Mathias. Nous ne savons rien sur le sort ultérieur de l’Apôtre. Comme les autres Apôtres, il s’en alla dans les pays païens et répandit la semence de la parole divine dans les cœurs des hommes. Il annonça peut-être l’Évangile en Éthiopie. Clément d’Alexandrie nous a transmis une parole de lui : “ Affaiblissez le corps par la mortification afin que l’esprit soit soumis au Crucifié.” Il mourut martyr pour le Christ. D’après d’anciens récits, l’impératrice sainte Hélène emporta une partie de ses reliques à Rome et la plus grande partie à Trèves, en Allemagne, où elles sont honorées dans l’église de Saint-Mathias.
     
2. La messe (Mihi autem). Dans l’Introït, l’Église célèbre les Apôtres, ces “ amis ” de Dieu, ces “ princes ” du royaume du ciel. La leçon raconte l’élection de l’Apôtre Mathias. Au Graduel, nous voyons la masse innombrable des fidèles que la prédication de l’Apôtre a gagnés au royaume de Dieu. A l’Évangile, nous sommes, avec l’Apôtre, ces “ petits ” auxquels le Père a “ révélé ” ses secrets et les révèle encore aujourd’hui à la messe. Nous voyons en même temps se dresser devant nous la noble et douce image du Christ, telle qu’il l’a dessinée lui-même et qui, au sacrifice, devient réalité et présence : “ Venez à mon école, car je suis doux et humble de cœur.” A l’Offertoire, nous nous réjouissons du grand succès du travail apostolique. La parole des Apôtres a retenti dans le monde entier. A la Communion, nous participons mystiquement à l’exaltation des Apôtres.
     
Mathias fut élu pour être “ prédicateur de la Résurrection du Christ ”. C’était la tâche principale du nouvel Apôtre et cette tâche est encore la sienne. Chaque fête d’Apôtre est une prédication saisissante de l’œuvre salutaire du Christ, de sa mort et de sa Résurrection. Nous aussi, nous devons être des prédicateurs de la Résurrection du Christ, par notre foi, par notre espérance de la résurrection future et surtout par notre vie chrétienne. Quand, par nos œuvres, nous “ recherchons ce qui est en haut”, nous prêchons la Résurrection.