“ Du haut du ciel envoyez-nous l’ange Raphaël, le médecin du salut, afin qu’il guérisse tous les malades et soit notre guide dans les chemins trompeurs de la vie humaine. ” (Hymne)
1. L’Archange Raphaël (c’est-à-dire “ Dieu guérit ”), est le troisième des trois archanges mentionnés dans la Sainte Écriture. Il se nomme lui-même “ l’un des sept qui se tiennent devant le Seigneur ” (Tobie, XII, 15). Il n’est parlé de lui que dans le livre de Tobie. On l’y voit envoyé par Dieu, sous la forme humaine d’Azarias, fils du grand Ananie, pour guérir, à Ninive, la cécité de Tobie, pour délivrer la parente de celui-ci, Sara, fille de Raguel, qui était tourmentée par un esprit mauvais, et pour accompagner le jeune Tobie dans son voyage. — L’Église l’honore comme le patron des voyageurs. Dans la prière liturgique de l’Itinéraire, nous disons : “ Que le Seigneur toutpuissant et miséricordieux nous conduise dans le sentier de la paix et du bonheur ; que l’ange Raphaël nous accompagne sur notre route afin que nous revenions dans la patrie avec la paix, le salut et la joie. ”
Nous devrions réciter l’itinéraire avant d’entreprendre tout grand voyage ! La fête apparaît dans les livres liturgiques du Xe et au début du XIe siècles. Tout récemment, en 1921, elle a été rendue obligatoire par Benoît XV pour l’Église universelle.
2. La Messe (Benedicite). — La messe est composée en partie du commun des anges (v. 29 septembre) et en partie de textes propres. La Leçon est tirée du livre de Tobie ; c’est un beau passage qui décrit bien le rôle de l’ange à notre endroit : “ Lorsque tu priais au milieu des larmes, que tu enterrais les morts, que tu laissais là ton repas pour amener les morts chez toi pendant la journée et les enterrer au cours de la nuit, je portais ta prière devant le Seigneur.” L’Evangile parle de la piscine de Bethsaïde, à Jérusalem, qui avait une vertu curative : “ Un ange du Seigneur descendait à certains temps dans la piscine et agitait l’eau. Celui qui descendait le premier dans la piscine... était guéri de son infirmité, quelle qu’elle fût. ” La liturgie veut nous dire que cet ange, c’est notre archange Raphaël, et surtout attribuer à celui-ci la puissance miraculeuse et aussi la puissance naturelle de guérir. Ainsi donc, tandis que l’oraison invoque l’ange qui est un compagnon de voyage, les lectures le montrent présentant nos prières devant le trône de Dieu.
