“ Le premier successeur de saint Pierre ”
1. Saint Lin. — Jour de mort : 23 septembre, 79 environ. Tombeau : au Vatican, près de saint Pierre. Vie : Saint Lin, pape et martyr, fut le successeur immédiat de saint Pierre. Voici ce que la prière des Heures raconte à son sujet : “ Le pape Lin, originaire de Volterra, en Étrurie, gouverna l’Église immédiatement après saint Pierre. Sa sainteté et sa foi étaient si grandes que non seulement il chassait les démons, mais qu’il ressuscita même des morts. Il prescrivit que les femmes ne pourraient assister au service divin que la tête couverte d’un voile. Il fut décapité à cause de sa fidélité inébranlable à la foi, sur l’ordre de Saturnin, personnage consulaire, à la fois impie et ingrat, dont il avait guéri la fille en la délivrant d’un démon. Pratique : Saint Lin prescrivit que les femmes ne pourraient assister au service divin que la tête couverte d’un voile. Cet antique usage a été de nouveau sanctionné par le nouveau Code de Droit canonique. Plus nous serons pénétrés de l’esprit liturgique, plus nous comprendrons que nous ne devons pas, nous chrétiens, assister au service divin dans le costume admis par la mode actuelle. Quel sentiment de profond respect révèle l’ordonnance de saint Lin ! Messe du commun des martyrs (Statuit), v. Appendice, p. 980.
2. Sainte Thècle. — Jour de mort : (d’après le Martyrologe) 23 septembre de l’an 100 environ. Tombeau : à Iconium, sa ville natale. Vie : Disciple de saint Paul, elle est honorée par les Pères orientaux sous le titre de Protomartyre et égale aux Apôtres. Dès le ne siècle, des légendes[1] circulaient sur sa personne et sa tombe attirait de nombreux pèlerins. Sa personne est certainement historique, mais les événements que l’on rapporte sur elle sont souvent légendaires. Originaire d’Iconium, elle fut convertie au christianisme par saint Paul au cours d’un de ses voyages apostoliques. On raconte que plus tard elle fut dénoncée par ses propres parents parce qu’elle refusa, pour l’amour du Christ, d’épouser son fiancé Thamiris. Mais une averse éteignit le bûcher qui avait été allumé pour elle au moment où elle se jetait dans les flaII ;lInes en faisant le signe de la croix. Elle s’enfuit alors à Antioche où elle fut attachée à des fauves et à des taureaux qui ne lui firent aucun mal. Elle sortit également intacte d’une caverne remplie de serpents, où elle avait été enfermée (ce sont les trois supplices dont elle fut délivrée). A la suite de ces événements, beaucoup de païens se convertirent à la foi. Elle revint alors dans sa patrie où elle mena, sur une montagne, une vie cachée. Elle mourut dans la paix à l’âge de 90 ans. Pratique : Sainte Thècle fut jadis très honorée, surtout comme patronne des mourants ; c’est la raison pour laquelle on la nomme aujourd’hui encore dans les litanies des agonisants. Son souvenir est également rappelé dans la prière liturgique de la recommandation de l’âme : “ De même que vous avez délivré sainte Thècle, vierge et martyre, de trois atroces supplices, daignez aussi délivrer l’âme de votre serviteur ici présent et la faire jouir avec vous de la félicité des biens éternels. Ainsi soit-il. ”
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[1] Les Actes de sainte Thècle, composés aux environs de 180 par un prêtre d’Asie Mineure, sont un écrit apocryphe qui frappent par la manie chez l’auteur de voir partout des miracles.
