21 OCTOBRE - Saint Hilarion, abbé (simple). Sainte Ursule et ses compagnes, martyres

“ Sors, mon âme, que crains-tu ? ”
1. Saint Hilarion, abbé, naquit en 288 à Tabatha, près de Gaza, en Palestine, de parents païens qui l’envoyèrent, encore très jeune, à Alexandrie pour y faire ses études. Il s’y fit remarquer par son application et par sa conduite exemplaire, se convertit au christianisme et fit de grands progrès dans la foi et dans la charité. Il visitait souvent les églises, était assidu au jeûne et à la prière et dédaignait tous les plaisirs et tous les divertissements mondains. Attiré par le renom de saint Antoine (v. 17 janvier), qui était célèbre dans toute l’Égypte, il alla le rejoindre dans le désert et demeura pendant deux mois à son école. A son retour à la maison, il ne trouva plus ses parents qui étaient morts ; il distribua alors tout ce qu’il possédait aux pauvres. A peine âgé de 15 ans, il retourna au désert et s’y bâtit une cabane où il y avait à peine la place suffisante pour le loger et où il couchait sur la terre nue. Il ne lava jamais et n’échangea jamais contre un autre le dur cilice qu’il portait, car, disait-il, c’est une vaine préoccupation que de rechercher la propreté dans un cilice. La plus grande partie de son temps était employée à la lecture et à la méditation de la Sainte Écriture. Une paire de figues et une sorte de bouillon d’herbes suffisaient à sa nourriture, qu’il ne prenait jamais avant le coucher du soleil. Grâce au jeûne et à l’humilité, il sortit victorieux de violentes tentations de l’esprit mauvais, qu’il chassa aussi du corps de nombreux possédés. Après avoir fondé quantité d’ermitages et accompli beaucoup de miracles, il tomba malade à l’âge de 80 ans. Dans son agonie, il s’encourageait en disant : “ Sors ! Que crains-tu, mon âme, et pourquoi trembles-tu ? Tu as servi le Christ pendant 70 ans et tu craindrais la mort ? ” A peine avait-il prononcé ces paroles qu’il s’endormit bienheureusement dans le Seigneur (le 21 octobre 371). Son tombeau se trouve dans l’île de Chypre. Saint Jérôme a écrit la vie de ce saint personnage vingt ans après sa mort. — La Messe est du commun des abbés (Os justi), v. Appendice, p. 989.

2. Sainte Ursule et ses compagnes. — La légende du martyre des vierges chrétiennes repose sur un fondement historique : leur mort remonte à la persécution de Dioclétien. Les détails concernant leurs noms, leur nombre (on le porte jusqu’à II.000) et les circonstances qui entourèrent leur martyre sont l’œuvre de la légende et en particulier de la confusion avec une tradition bretonne selon laquelle II.000 jeunes filles de la noblesse auraient quitté la Bretagne avec une nombreuse escorte et, leurs embarcations ayant été dispersées par le vent, auraient péri, les unes victimes de la tempête, les autres massacrées par les Huns. — Pratique : En sainte Ursule et ses compagnes nous honorons celles qui représentent toutes ces vierges ayant renoncé pour l’amour du Christ au mariage et aux joies du monde. Celles-ci sont les prédicateurs muets de la pureté et de la chasteté, vertus sans lesquelles un peuple ne peut être ni grand ni saint. Elles sont de vraies bienfaitrices de leur peuple.