21 JUIN - Saint Louis de Gonzague, confesseur (double).

Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, suivons-le dans sa pénitence.
                 
Saint Louis. — Jour de mort : 25 juin 1591, dans sa 24ème année. Tombeau : à Rome, dans la chapelle qui lui est dédiée dans le transept de Saint-Ignace. Image : On le représente en Jésuite, avec une Croix, un lis, une tête de mort. Vie : L’angélique jeune homme, l’innocence pénitente, “ rapidement arrivé à la perfection, avait rempli plusieurs années ”. Saint Robert Bellarmin, qui lui donna son assistance spirituelle à son lit de mort, affirma, avec d’autres personnes qui connaissaient bien Louis de Gonzague, que ce jeune homme n’avait jamais dans sa vie commis un seul péché mortel. Mais ce qui brilla surtout parmi toutes ses vertus, œ fut sa pureté angélique que fie vint jamais troubler même une mauvaise pensée. Cette pureté fut un effet d’une grâce spéciale de Dieu. Louis naquit en 1568. Il était issu d’une maison princière. A l’âge de douze ans, il fit, à Florence, devant l’autel de la Mère de Dieu, le vœu de virginité. n reçut la première communion de la main de saint Charles Borromée. Envoyé comme page à la cour d’Espagne, il ne se permit jamais de regarder le visage de l’impératrice, Marie d’Autriche. n vinit dans une grande mortification. Il restait jusqu’à cinq heures en prière sans éprouver la moindre distraction. Après trois ans de pénibles efforts, il obtint de son père la permission d’entrer dans la Compagnie de Jésus (1585). Au service des malades, il contracta une maladie infectieuse et mourut à 24 ans, en 1591. Avant de mourir, il avait manifesté le désir d’être fouetté et couché sur la terre.
           
Pratique. — Le livre des héros de l’Église célèbre deux faits dans sa vie : “ Par la renonciation à la dignité princière et par l’innocence de sa vie, il s’est acquis une gloire incomparable ”.
            
2. La messe. (Minuisti). — C’est le modèle typique d’un formulaire de messe moderne. La vie du saint s’y reflète. A l’Introït, nous chantons l’angélique jeune homme : “ Tu ne l’as placé que très peu au-dessous des anges... Louez le Seigneur, vous tous, anges ”. L’oraison peut être également considérée comme classique. Motif de la prière : en saint Louis, Dieu a “ uni une innocence merveilleuse avec l’esprit de pénitence ”. Prière : “ Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, puissions-nous l’imiter dans sa pénitence” (le latin est encore plus lapidaire : innocentem non secuti, paenitentem imitemur). La leçon du Commun prend aujourd’hui une actualité plus grande : “ Il aurait pu pécher et il ne pécha pas ”. Ces paroles ne s’appliquent-elles pas directement à ce fils de prince vivant à la cour impériale ? Le Graduel, comme le verset de l’Alleluia, est toute une histoire de vocation. Dès le sein de sa mère, Louis avait été choisi par Dieu ; dans son enfance, il se consacra à Dieu ; jeune homme, il entra dans un Ordre religieux. L’Évangile est également choisi intentionnellement. Il parle de la vie angélique du saint qui est le prélude de la vie du ciel où il est “ semblable aux anges ” ; il parle aussi du grand amour de Dieu et du prochain dont brûlait l’âme de Louis de Gonzague. A l’Offertoire, nous voyons le saint gravir la montagne du ciel. La Secrète est d’une grande profondeur de pensée. Nous sommes assis avec saint Louis au banquet des noces, revêtus de l’habit nuptial L’habit nuptial du saint est orné de perles précieuses (ses larmes de pénitence). A la Communion, nous goûtons le pain des anges et nous demandons de mener ici-bas une vie angélique et de persévérer dans une action de grâces perpétuelle. Chaque texte propre de cette messe mérite d’être médité.