2 JANVIER - Octave de Saint Etienne (simple)

Les portes du ciel s’ouvrent devant le martyr du Christ, le bienheureux Étienne, lequel, dans le nombre des Martyrs, prend la première place. C’est pourquoi il est couronné au ciel comme vainqueur. Il est le premier qui offrit au Seigneur le sacrifice de la mort que le Sauveur a soufferte sur la Croix. 

1. La fête. -a) Non seulement la fête de Noël, mais encore les trois fêtes adjointes ont une Octave. Cependant l’Octave de celles-ci est simple. Elle consiste en ce que, le huitième jour, la fête est reprise avec une solennité diminuée (simple). Nous trouverons donc encore une fois saint Étienne parmi nous. Le jour de sa fête nous l’avons vu dans la suite du Roi nouveau-né. Aujourd’hui nous pouvons considérer avec plus d’attention sa personne, sa grandeur et sa sainteté. Étudions sa personnalité dans la Sainte-Écriture. 

Nous sentons, dans les lignes de son histoire, avec quel amour la Sainte-Écriture parle de ce jeune héros, de la jeune Église. Nous lisons le récit de son élection comme diacre, il est nommé le premier avec cette mention : “ un homme rempli de foi et du Saint-Esprit ”. Nous entendons parler de son activité : “ Étienne rempli de grâce et de force faisait des miracles et des grands signes dans le peuple. ” Il se manifeste immédiatement comme un combattant hardi. Les Juifs entreprennent une discussion avec lui, mais “ ils ne peuvent pas résister à la sagesse et à l’Esprit qui parle par sa bouche”. Puis ; il est victime de la calomnie et il est traduit devant le Sanhédrin, comme blasphémateur et insulteur du temple. Mais même dans les chaînes “ son visage était comme celui d’un ange de Dieu ”. Nous entendons le discours qu’il fait pour sa défense, dans lequel il montre que le peuple juif a toujours anéanti les plans de Dieu. “ Lequel n’ont pas persécuté vos pères ? Ils ont tué ceux qui annonçaient la venue du Juste (du Christ). Vous êtes devenus maintenant ses traîtres et ses meurtriers. ” Le courage n’a pas manqué au héros. Le récit de son martyre est saisissant. Sur le lieu d’exécution il a une vision du Fils de Dieu. Et puis il tombe sur les genoux, il recommande son âme à Dieu, il prie pour ses ennemis et meurt. 

b) A la messe nous participons aux souffrances d’Étienne (Offertoire) et à sa consolation (Communion). L’Oraison propre est très belle : “ Tu as dans le sang du saint lévite Étienne consacré les prémices du martyre. ” De même que par les prémices de la moisson, R toute la moisson est consacrée au Seigneur, de même, dans la fête de saint Étienne, tous les martyrs sont consacrés au Fils de Dieu qui vient de naître. A l’Offertoire le saint nous fait participer à son esprit de sacrifice. Quelle belle antienne : “ Seigneur Jésus recevez mon âme ! ” La Communion nous donne la grâce d’aimer nos ennemis et la force de souffrir, en même temps qu’une participation aux mérites des souffrances et à la gloire de saint Étienne. 

c) La prière des Heures. Saint Augustin ne nous dit que quelques paroles, mais combien riches de sens ! “ Le Christ, le chef des martyrs, a souffert pour nous, il nous a laissé un exemple afin que nous marchions sur ses traces. Saint Étienne a suivi les traces de ses souffrances. Comme il confessait le Christ, il fut lapidé par les Juifs et il reçut la couronne que présageait déjà son nom. Stéphanus est un mot grec qui veut dire couronne. Il s’appelait le couronné, il portait déjà la palme du martyre dans son nom. ” 

2. Lecture d’Écriture (Rom. V, 1-9). — Paul devient positif dans ses explications : l’Évangile donne au croyant l’assurance ferme qu’il ne succombera pas au jugement et qu’il obtiendra l’éternelle vie. Ce sont des pensées d’or : “ Puisque nous sommes maintenant justifiés par la foi, ayons la paix avec Dieu, par Notre Seigneur Jésus-Christ. Par lui nous avons aussi l’accès à la grâce et nous nous vantons de l’espérance de la gloire de Dieu. Ce n’est pas assez, nous nous glorifions dans nos tribulations, car la tribulation produit la patience ; la patience, la persévérance ; la persévérance, l’espérance. L’espérance ne sera pas confondue, car l’amour de Dieu est dans nos cœurs, répandu par le Saint-Esprit qui nous a été donné... Or Dieu a prouvé son amour pour nous par ce fait que le Christ est mort pour nous, quand nous étions encore pécheurs. Combien plus, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car puisque, bien que nous fussions des ennemis, nous avons été réconciliés, par sa mort, avec Dieu, combien plus, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ? ” Dans la suite, saint Paul établit un parallèle entre Adam et Jésus-Christ, les chefs d’une double série humaine : celle des pécheurs condamnés à la mort, — et celle des rachetés appelés à la vie.