19 OCTOBRE - Saint Pierre d’Alcantara, confesseur (double)

“ Ô bienheureuse Pénitence, qui m’a procuré une tell félicité ! ”
1. Saint Pierre.Jour de mort : 18 octobre 1562. Tombeau : à Pedrosa, dans le monastère de Viciosa (Portugal). Vie : Saint Pierre d’Alcantara, un grand réformateur de l’Ordre des Frères Mineurs, se distingue parmi les saints du XVIe siècle par le don “ d’admirable pénitence et de sublime contemplation ” (Or.). Né en 1449, il entra à 16 ans dans l’ordre des Frères Mineurs ; plus tard, il devint le réformateur de son Ordre. Il assista sainte Thérèse dans la réforme de l’Ordre des Carmélites. Dieu révéla à sainte Thérèse que quiconque demanderait une grâce au nom de ce saint serait exaucé. Dès lors elle se recommanda à ses prières et le vénéra de son vivant comme un saint. C’est avec une profonde humilité qu’il recevait tous les témoignages de faveur de la part des grands de ce monde qui le considéraient comme un oracle et sollicitaient ses conseils ; il refusa même la charge de confesseur de Charles-Quint qui lui était offerte. L’ardeur de l’amour qui l’embrasait intérieurement pour Dieu et pour le prochain l’obligeait parfois à quitter brusquement sa cellule pour chercher la fraîcheur au dehors. Sainte Thérèse, bien que se trouvant à une grande distance de lui, vit, au moment de sa mort, son âme entrer au ciel. Lorsqu’il lui apparut dans la suite, il s’écria : “ Ô bienheureuse pénitence, qui m’a procuré une telle félIcité ! ” Pratique : La pénitence, c’est-à-dire la mortification de l’homme charnel qui est en nous, et l’union à Dieu sont deux devoirs de la vie chrétienne qui vont de pair avec le culte liturgique.

2. La Messe (Justus). — La Messe est du commun des confesseurs (v. Appendice, p. 989), sauf l’oraison et l’Épître qui sont propres. L’Oraison nous propose comme modèle “ l’admirable pénitence et la sublime contemplation ” du saint. L’Épître, tirée de la lettre aux Philippiens, est très belle et caractérise admirablement la vie de notre saint ; elle appartient aux passages les plus élevés de saint Paul : “ Ce qui m’était un gain, je l’ai considéré comme une perte pour l’amour de Jésus-Christ ; ...j’ai estimé tout comme de la boue afin d’acquérir le Christ... en lui devenant semblable dans la mort, afin de parvenir ainsi à la résurrection. ” Notre saint a repoussé tous les honneurs. Il a également suivi le Christ dans la plus stricte pauvreté et s’est acquis de la sorte un grand trésor dans le ciel (Év.), selon sa propre parole.