19 JUILLET - Saint Vincent de Paul, confesseur (double).

“ Vincent était toujours égal à lui-même ” (sibi semper constans), dit le bréviaire.
     
1. Saint Vincent. — Jour de mort.. 27 septembre 1660. Tombeau : à Paris, dans la chapelle des Prêtres de la Mission. Vie : saint Vincent est le fondateur des Lazaristes et des Filles de la Charité, le patron de toutes les sociétés charitables. “ Vincens ” signifie “ vainqueur” : il a vaincu le monde par sa charité. Tout enfant, il montra une grande tendresse envers les pauvres. Il commença par être berger, puis il étudia la théologie. Prêtre, il tomba aux mains des “ Turcs ”, devint esclave, convertit son maître et s’enfuit avec lui à Rome et en France. Il fut d’abord curé, puis grand aumônier des galères. Pendant quarante ans environ, il dirigea les religieuses de la Visitation. Innombrables sont ses entreprises charitables : rachat des esclaves chrétiens, aide aux enfants abandonnés, aux garçons exposés au danger, aux filles tombées, aux forçats, aux pèlerins malades, aux fous, aux mendiants... Comme conseiller du roi, il exerça une grande influence sur la distribution des dignités ecclésiastiques. Bien qu’il eût à disposer de cinquante millions, il pratiqua toujours la douceur, l’humilité et la pauvreté. A lui seul, a-t-on dit, il retarda la Révolution Française.
     
2. La messe (Justus ut palma). — C’est celle du commun avec l’Évangile qui relate la mission des Apôtres. La messe des fondateurs d’ordres nous met en présence non seulement du saint, mais de l’œuvre dont il fut le promoteur : elle est comme un grand rameau qui s’élance de l’arbre du Christ chargé de fleurs toujours nouvelles. A la messe s’accomplit l’œuvre de la rédemption de cette façon encore : nous nous embrasons au feu de la vive charité de ces héros, et puisons dans l’Eucharistie les grâces nécessaires pour tendre à un semblable amour. Il est également important de concrétiser les textes du commun en y reconnaissant les traits de la vie du saint. Saint Vincent de Paul nous apparaît comme le palmier et le cèdre dans le vaste jardin de Dieu (Introït). A l’Épître, il s’adresse à nous pour notre confusion : il fut méprisé, persécuté, traité comme le rebut du monde, et nous, nous recherchons les honneurs, l’admiration... A l’Évangile, nous le voyons avec les prêtres de la Mission (Lazaristes) se répandre à travers le monde ; nous, nous les accompagnons du moins par notre prière (“ Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers ”) et par nos aumônes. La Communion est “ le gage de la récompense au centuple et de la vie éternelle ”.