16 SEPTEMBRE - Les Saints Corneille et Cyprien, évêques et martyrs (semi-double). Sainte Euphémie et ses compagnons, martyrs

“ Celui qui a vaincu une fois la mort pour nous est toujours vainqueur en nous. ”
1. Saint Corneille. — Jour de mort : 14 septembre 253. Tombeau : autrefois dans la catacombe de Callixte, à Rome ; maintenant dans l’église Sainte-Marie-au-Transtévère. Vie : Le pape Corneille (251-253) fut le successeur du pape Fabien. Sous son pontificat, s’éleva un débat au sujet de la conduite à tenir à l’égard de ceux qui avaient renié leur foi pendant la persécution. Les partisans de Novatien l’accusèrent d’être beaucoup trop indulgent pour les “ lapsi” et se séparèrent de l’Église. Le pape donna, avec l’aide de sainte Lucine, une sépulture honorable aux restes des deux princes des Apôtres. A cause des succès obtenus par sa prédication, il fut exilé à CivitaVecchia, où il mourut. Saint Cyprien lui adressa plusieurs lettres de consolation.
2. Saint Cyprien.Jour de mort : 14 septembre 258, près de Carthage. Tombeau : à Carthage ; aujourd’hui son corps est vénéré à Lyon. Vie : Cyprien, étant encore païen, fut d’abord avocat à Carthage. Peu après sa conversion, il fut ordonné prêtre, et, ensuite, promu évêque de Carthage. Il est un des grands docteurs de l’Église. Saint Jérôme dit de lui : “ Il est superflu de parler de sa grandeur, car ses œuvres brillent comme le soleil. ” Il subit le martyre en présence de la communauté de ses fidèles à proximité de Carthage après avoir fait donner au bourreau 25 pièces d’or. — Messe (Intret) du commun, v. Appendice

3. Une exhortation de saint Cyprien. — Nous lisons une exhortation aux martyrs que saint Cyprien a lui-même prononcée : “ Quelle louange dois-je employer pour vous glorifier, courageux martyrs ? Quel hymne pour magnifier votre force d’âme et votre constance dans la foi ? Jusqu’à la glorieuse consommation vous avez enduré les plus cruels tourments. Les suppliciés montraient plus de courage que leurs bourreaux ; et, sur les tortionnaires qui frappaient les patients et les déchiraient avec des griffes de fer ; les membres brisés et déchirés ont remporté la victoire. Leur foi invincible n’a pu être entamée par les tortures cruelles et persistantes, même quand ces serviteurs de Dieu perdaient leurs entrailles et quand ils étaient torturés non seulement par les supplices infligés à leurs membres, mais encore par les souffrances que leur causaient leurs blessures. Leur sang coulait à flots, éteignant l’incendie de la persécution, étouffant de son glorieux torrent empourpré les flammes et le feu de l’enfer. Quel spectacle c’était aux yeux du Seigneur, combien sublime, combien grandiose ! Le serment de fidélité, agréé par Dieu, le serment sacré du soldat ! Ainsi en ont parlé les psaumes quand le Saint-Esprit nous dit en manière d’exhortation : Elle est précieuse aux yeux du Seigneur la mort de ses saints. Cette mort est précieuse parce qu’elle leur a acheté l’immortalité au prix de leur sang ; ils ont reçu leur couronne à la fin d’une vie de vertu. Quelle joie alors pour le Christ ! Avec quel plaisir il a combattu pour de pareils serviteurs ! Le Christ était à leur côté dans leur combat ; il les consolait, les fortifiait, les encourageait, eux qui luttaient pour confesser son nom. “ Et celui qui fut une fois vainqueur de la mort pour nous est toujours vainqueur en nous. ”