16 JUILLET - Notre-Dame du Mont-Carmel (double-majeur).

“ Ta tête est comme le Carmel ”.
    
1. Notre-Dame du Mont-Carmel. - C’est aujourd’hui la grande fête de l’ordre des Cannes. Sur le mont Carmel vivait une communauté de solitaires qui, par les soins de saint Berthold, vers 1150, fut constituée en ordre religieux mieux adapté aux coutumes de l’Occident. Fuyant devant les persécutions des Sarrasins, les moines émigrèrent plus tard en Europe. Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1225, la Très Sainte Vierge ordonna au pape Honorius III d’approuver leur ordre c (Se leçon du bréviaire). Les persécutions ne cessant de s’abattre sur ces religieux, saint Simon Stock, leur sixième général, implora de Marie un signe particulier de sa protection. Le 16 juillet 1251, la Très Sainte Vierge lui désigna le scapulaire comme insigne spécial de son maternel amour. De là le nom de fête du scapulaire donné à la fête de ce jour.
    
Le scapulaire est un vêtement commun à de nombreuses congrégations religieuses, mais particulièrement distinctif de l’ordre des Cannes. On impose aussi le scapulaire, un scapulaire de forme réduite, aux gens du monde afin de leur permettre de participer aux grandes grâces qui y sont attachées, le privilège sabbatin entre autres. Dans sa bulle dite sabbatine, le pape Jean XXII affirme que ceux qui portent le scapulaire seront vite délivrés des flammes du purgatoire, le samedi notamment qui suivra leur mort. Les avantages du privilège sabbatin ont encore été confirmés par la Sacrée Congrégation des Indulgences, le 4 juillet 1908.
    
Pratique.. L’habit de la très sainte Mère de Dieu nous rappelle le devoir pour nous, chrétiens, de pratiquer l’apostolat du vêtement en face des extravagances de la mode. Le vêtement est un symbole chez celui qui le porte. Qu’à l’image de son cœur, la mise du chrétien soit simple et décente, et que les gens du monde puissent juger d’après son extérieur de ses dispositions intérieures.
     
2. Messe (Gaudeamus). — La messe est en partie composée de textes tirés du commun (Évangile) et en partie de textes propres. Nous commençons par un chant d’allégresse : nous célébrons la fête de Marie ; les anges eux-mêmes y prennent part dans le ciel (Introït) ; l’Église chante en même temps l’épithalame du psaume 44e : l’arrivée du prêtre somptueusement paré représente le cortège nuptial de la céleste épouse. (Cet introït, souvent répété dans le cycle liturgique, provient de la liturgie grecque). Dans la leçon, Marie nous fait elle-même entendre ses enseignements ; elle nous redit son rôle protecteur : “ Je suis la Mère du pur amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance... Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits ”. L’Évangile renferme le passage bien connu des messes mariales où Jésus proclame bienheureuse sa Mère ; mais heureux également ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la pratiquent ! Exceptionnellement l’Offertoire et la Communion sont deux prières à la Très Sainte Vierge. composées par l’Église. L’offertoire en particulier est une véritable prière d’oblation : “ Souvenez-vous, Vierge Mère, d’intercéder pour nous auprès de Dieu...” — Ceux qui possèdent un Petit Office de la Sainte Vierge peuvent aujourd’hui le réciter en entier en union avec l’Église.