16 DÉCEMBRE - Saint Eusèbe, évêque et martyr

Les martyrs avaient un grand désir de l’Avènement du Seigneur.
    
1. Saint Eusèbe. — Jour de mort : 1er août 371 (hier était le jour de son ordination). Tombeau : à Verceil (Italie supérieure). Sa vie : Eusèbe, d’abord lecteur à Rome, puis évêque de Verceil, est un de ces grands défenseurs de la divinité du Christ qui, dans le combat contre l’arianisme, eurent à souffrir des peines et des persécutions indicibles. Il fut, à cause de sa foi, exilé à Scythopolis (Palestine). Plus tard, il fut autorisé à rentrer dans sa ville épiscopale, il y mourut en paix, mais, en raison du dur exil qu’il lui fallu subir, il est considéré, comme martyr au sens large.
     
Le premier, il introduisit dans l’Église occidentale, pour les prêtres d’une même Église, l’usage de vivre en commun, pour s’occuper ensemble du service divin, en renonçant au monde.
Pratique : Esprit et service de communauté, voilà ce que poursuit aussi la renaissance liturgique que nous voyons de nos jours. Notre Église, actuellement, a besoin de communautés actives, unies dans la prière et le sacrifice. Nos pensées et nos actions ne sont-elles pas trop individuelles, particularistes, égoïstes ?
     
2. La messe (Sacerdotes Dei). — Cette messe est la seconde du commun d’un martyr Pontife. Immédiatement après la profession solennelle de saint Pierre près de Césarée de Philippe, le Seigneur entreprend de préparer les siens à sa mort sur la Croix ; il fait sa première prophétie de la Passion et adresse à ses Apôtres sa première prédication au sujet de la Croix. Cette prédication va plus loin que la prophétie, ce n’est pas seulement lui qui doit souffrir, ses disciples doivent prendre leur croix et le suivre. Cette prédication de la Croix, l’Église nous la répète à la fête de notre saint martyr Pontife, car il l’a réalisée dans sa vie. Il s’est renoncé lui-même a pris sa croix et il a haï sa vie sur la terre. C’est pourquoi il aura part à la promesse : Le Fils de l’Homme viendra dans la majesté de son Père avec ses anges et lui donnera sa récompense. Au jour où notre saint est mort, le Seigneur est venu vers lui. Au bonheur de ce retour, nous participerons nous aussi un jour.
     
A l’Épître, le saint martyr nous parle lui-même : Ce n’est qu’à condition de participer à mes souffrances que vous aurez part à ma “ consolation ”. Aussi à l’Offertoire, déposons-nous les croix de notre vie sur l’autel et nous recevons, dans la communion, le gage de la “ couronne ornée de pierreries” (Comm.). I"a liturgie de la messe nous rappelle trois fois que le saint avait aussi la dignité sacerdotale (Intr. Allel. Offert.). Dans le prêtre qui célèbre, voyons le saint évêque, martyr.
     
Nous sommes maintenant obligés pour des raisons techniques, d’insérer dans le calendrier des saints, des parties de la liturgie de l’Avent, car ces parties, à la différence des autres, sont rattachées aux dates du mois. C’est le cas des antiennes O.