“ Seigneur, ou souffrir ou mourir ! ” (Devise de la sainte)
Sainte Thérèse. — Jour de
mort : 4 octobre 1582. Tombeau : dans l’église des
Carmélites d’Alba (Espagne). Vie : Sainte Thérèse, appelée par
l’Église virgo seraphica, la vierge séraphique, la glorieuse réformatrice de
l’Ordre du Carmel, occupe, parmi les saintes femmes qui ont brillé par leur
savoir, la première place, ce qui lui a fait donner le nom de Doctrix mystica,
Docteur mystique La S. C de la Rote affirmait dans un rapport au pape Paul
V : “ Thérèse a été donnée par Dieu à l’Église comme docteur de la vie
spirituelle. Elle a exposé avec une clarté sans égale les secrets de la vie
intérieure et mystique que les Pères avaient présentés en ordre dispersé et non
dans une vue d’ensemble. ” Ses œuvres sont jusqu’à aujourd’hui les textes
classiques de la mystique où ont puisé tous les maîtres de la mystique qui sont
venus après elle (saint François de Sales, saint Alphonse de Liguori). Sainte
Thérèse naquit à Avila (Espagne), en 1515. A l’âge de sept ans, elle partit en
Afrique, voulant mourir pour le Christ, mais elle en fut ramenée par son oncle.
Ayant perdu sa mère à douze ans, elle demanda à Marie sa maternelle protection.
Elle entra en 1533 dans l’Ordre du Carmel, où elle eut à subir pendant 18 ans
des souffrances physiques et des sécheresses spirituelles. Sur l’inspiration de
Dieu et avec l’approbation de Pie IV, elle entreprit la réforme de son Ordre ;
elle fonda au milieu de grandes difficultés 32 monastères réformés. Les
manifestations extérieures et intérieures de ses relations de haute mystique
avec Dieu furent extraordinaires, surtout pendant les dix dernières années de
sa vie. Le point culminant en fut la transfixion de son cœur (transverberatio
cordis), dont l’anniversaire est célébré dans l’ordre du Carmel par une grande
fête (27 août). Elle avait une grande dévotion au père nourricier de l’Enfant
Jésus, saint Joseph, dont elle contribua puissamment à favoriser le culte dans
toute l’Église. En mourant, elle répéta souvent cette parole : “ Seigneur,
je suis une fille de l’Église !” Son saint corps repose sur le
maître-autel de l’église des Carmélites à Alba (Espagne) ; son cœur, percé
de la mystérieuse blessure, est enfermé dans une ampoule précieuse, placée dans
une niche du côté de l’Epître. — On connaît sa maxime :
“ Rien ne doit t’inquiéter,
Rien ne doit t’effrayer ;
Tout passe ;
Dieu ne change pas ;
La patience arrive à bout de tout ;
A qui possède Dieu rien ne peut manquer,
Dieu seul suffit ! ”
La Messe est du commun (Dilexisti) ; v. Appendice, p.
991.
L’Oraison propre demande “ que nous soyons nourris de l’aliment de sa céleste
doctrine ”,