15 MARS - Saint Clément Marie Hofbauer, confesseur. (double)

Fort dans la foi et brûlant d’amour.
 
Saint Clément : Jour de mort : 15 mars 1820. — Tombeau : à Vienne, dans l’église de Sainte-Marie de la rive (am Gestade). Image : On le représente en Rédemptoriste. Vie : Saint Clément Marie Hofbauer naquit le 26 décembre 1751. Il sortait d’une famille pauvre ; il était le neuvième de douze enfants. Tout enfant, il désirait être prêtre. Il ne put réaliser son rêve, à l’âge d’homme, qu’après de nombreuses péripéties. Il fut d’abord aide-boulanger. Il devint Rédemptoriste, à Rome, et eut la charge providentielle de transplanter cet Ordre par delà les Alpes, dans les pays de langue allemande. Après beaucoup de déceptions, il vint à Vienne dont il fut véritablement l’apôtre. La croix de sa vie, mais aussi la couronne de sa sainteté, fut de voir toutes ses entreprises échouer. Mais il supportait tout cela dans un saint abandon à la volonté de Dieu. Il mourut à 70 ans, le 15 mars 1820.
 
Pratique : “ Fort dans la foi et brûlant d’amour, tel est le vœu que nous formons aujourd’hui en union avec saint Clément.”

Quelques traits de sa vie. — Il fallait avoir une grande âme, une âme entièrement affermie en Dieu, comme le P. Hofbauer, pour pouvoir, au milieu de l’écroulement de tous ses plans et de toutes ses espérances de vie, écrire, comme il le faisait de la forteresse de Custrine où il était prisonnier : “ Il est doux de souffrir quand nous n’avons rien à nous reprocher... Mais, en tout, nous reconnaissons la volonté de Dieu ; qu’il soit toujours glorifié ! Dieu a permis cela parce que nous n’étions pas ce que nous aurions dû être.” Il fut calomnié et attaqué dès le premier jour et même, à Vienne, “ il n’était pas un seul jour sûr de n’être pas expulsé. C’est un policier qui le reçut à la porte de la ville et, jusqu’à sa mort, il fut importuné par la police viennoise”. “ Que de fois je désirerais être dans un désert”, écrivait-il une fois, “ car j’ai le cœur serré de voir qu’on pourrait agir et qu’on n’en a pas le droit.” Malgré tout, les bons remarquaient avec un étonnement joyeux que, “ par lui, le monde dans lequel il vivait se transformait, pour ainsi dire, en mieux ”. Ils considéraient comme “ un vrai miracle” le fait qu’un homme si simple pût opérer des milliers de conversions. Il n’y avait rien en lui qui pût attirer les gens du monde. Toute sa beauté était intérieure, avait son siège dans la force et la grâce de son esprit. Ses habits d’étoffe râpée étaient simples, sinon misérables, il avait de gros souliers aux épaisses semelles. Il portait le corps un peu courbé, mais, avec cela, il avait un visage toujours gai, rayonnant de bonté, facilement souriant ; sa voix était douce et agréable. Tout son aspect extérieur, bien loin de respirer l’autorité, dénotait un homme humble. Néanmoins, dans cet homme vénérable, malgré sa simplicité et sa modestie visibles, malgré sa voix douce, se manifestait une dignité admirable. (Bihlmeyer.)