15 JUIN - Saint Vit ; saint Modeste et sainte Crescence, mort. (simple)

L’humilité est la vertu fondamentale.
         
1. Les saints du jour. — Jour de mort : 15 juin, vers 305. Tombeau : Primitivement à Rome. Les reliques de saint Vit furent transférées en divers lieux ; un bras se trouve dans la cathédrale Saint-Vit, à Prague. Image : On représente saint Vit avec une bassine de poix bouillante. Vie : D’après les actes légendaires, Vit fut baptisé tout enfant à l’insu de son père. Dès que son père l’apprit, il le fit battre de verges par le juge. Comme son père songeait à des châtiments plus sévères, Vit, sur l’ordre d’un ange, se rendit en Sicile avec son maître Modeste et sa nourrice Crescence. Mais là aussi ils furent persécutés à cause de la foi. On les jeta dans une chaudière d’huile bouillante, mais, comme les trois jeunes gens dans la fournaise, ils n’eurent aucun mal et chantèrent les louanges de Dieu. Les bêtes féroces ne voulurent pas les toucher ; Enfin ils moururent tous martyrs. Saint Vit est un des If saints qu’on invoque dans les cas désespérés.
           
Pratique. — L’oraison d’aujourd’hui nous enseigne à pratiquer, à l’exemple de nos saints martyrs, la vertu d’humilité :
“ Nous t’en prions, Seigneur, donne à ton Église, par l’intercession des saints martyrs, Vit, Modeste et Crescence, de ne pas avoir des sentiments d’orgueil, mais de marcher dans l’humilité qui te plaît, afin qu’elle méprise le mal et accomplisse tout bien dans la liberté de la charité ”.
2. La messe (Multae tribulationes). — La messe contient presque uniquement des textes propres. Ces textes sont, comme c’est le cas dans les messes antiques, un éloge du martyre. Dès l’Introït, l’Église nous enseigne que les martyrs, malgré toutes leurs tribulations, sont dans la main de Dieu. Dieu les garde pour l’éternité. La communauté chante en même temps le psaume de prédilection de l’ancienne Église, le psaume 33. La leçon exprime la même pensée : le sort des justes (“ justi ” est l’expression habituelle de la liturgie) sur la terre et dans le ciel Ici, ils souffrent de grands tourments, mais ils sont comme l’or qui doit être purifié dans le feu des souffrances. Dieu accepte leur mort comme un agréable holocauste. Là-haut, ils brilleront comme des étincelles et participeront à la royauté du Christ. Le Graduel se rattache, comme un écho, à l’Épître. L’Alleluia est un véritable “ louez le Seigneur” dans la bouche des saints. L’Évangile ne se trouve sans doute nulle part ailleurs dans le missel. Les 72 disciples que le Seigneur a envoyés se réjouissent du succès merveilleux qu’ils ont remporté. Le Christ confirme qu’il leur a donné le pouvoir de CI marcher sur les serpents et les scorpions, et la force contre toute puissance de l’ennemi ”. Mais ils doivent estimer bien plus la joie d’être enfants de Dieu, le fait“ que leurs noms sont écrits au ciel ”. L’Évangile est très bien choisi par rapport au pouvoir des miracles qu’exerce saint Vit (il est considéré comme thaumaturge surtout pour ceux qui sont mordus par des chiens enragés et des serpents venimeux) ; mais l’Église nous enseigne aussi la véritable manière d’honorer les saints. Le rôle des saints n’est pas de nous aider dans nos besoins terrestres ; leur rôle, principal est de nous assurer le bonheur éternel. Les membres glorifiés du corps mystique doivent conduire à l’éternelle béatitude les membres qui ne sont pas encore glorifiés. Nous allons à l’Offrande en répétant ce cri qu’aimait tant l’ancienne Église : “ Dieu est admirable dans ses saints. ” L’antienne de communion se contente de répéter un verset de la leçon : “ Les saints sont dans la paix ”. Ce mot paix signifie la béatitude Une partie de cette paix coule maintenant dans nos âmes par la sainte Eucharistie. La postcommunion nous enseigne que le pain du ciel est un remède pour le corps et pour l’âme.