15 DÉCEMBRE - Jour Octave de l’Immaculée-Conception (double majeur)

Tu es un jardin fermé, ma sœur,
Mon Épouse, tu es un jardin fermé, une source scellée,
Ton fruit est un paradis, ô Marie,
Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, mon immaculée (Rép.).

Marie — à travers la journée.

     
Laissons-nous conduire aujourd’hui par Marie à travers la journée, nous serons étonnés du nombre des prières que nous lui adresserons et des pensées dont elle est l’objet. Combien de fois aurai-je à répéter, au cours de l’Office, l’Ave Maria qui sortit jadis de la bouche de l’Ange pour annoncer le grand jour de la Rédemption. C’est une prière de l’Avent. Il faudrait aussi que je récite la belle antienne mariale : Alma Redemptoris, en en méditant les paroles. En voici la traduction :
“ Bonne Mère du Rédempteur,
Toi qui es la porte ouverte du ciel
Et l’étoile de la mer,
Viens au secours de ton peuple qui défaille
Et qui essaie de se relever ;
Toi qui, à l’étonnement de la nature,
Vierge avant et après l’enfantement,
As enfanté ton Créateur.
De la bouche de Gabriel recevant cet Ave,
Aie pitié des pécheurs. ”
Ce beau cantique respire la détresse de l’Avent. Marie apparaît au milieu de cette détresse. L’ange vient lui annoncer qu’elle a été choisie par Dieu pour être la Mère du Fils de Dieu. C’est elle qui ouvrira, à l’humanité qui aspire à sa Rédemption, les portes du ciel, c’est-à-dire c’est elle qui, par coopération à la Rédemption, aidera à ouvrir les portes fermées du ciel. Elle est pour l’humanité qui erre dans la nuit du péché, ce qu’étaient jadis les étoiles du ciel qui montraient aux navires égarés sur la vaste mer, la direction du port où ils trouveraient le salut. Tel est le cantique que nous chantons au moins deux fois par jour pendant l’Avent et qui nous permet de nous relever de la nuit de l’Avent pour marcher vers la lumière de Noël.
     
La Sainte Vierge m’accompagne à la messe, elle me conduit vers le Christ, elle veut me donner le Rédempteur. Accusée, ployant sous le faix de ses fautes, l’humanité se tient devant le trône de Dieu ; combien de taches ont souillé la beauté des âmes depuis les siècles qui ont précédé le Christ jusqu’à ce jour. Marie, l’Épouse immaculée, intercède pour l’humanité, la supplication et la miséricorde se rencontrent et créent une nouvelle créature dans la grâce (Confiteor). Avant d’entrer dans l’action sacrée de la messe, nous rencontrons encore au Credo la Vierge Marie : je la contemple à son heure la plus sacrée et, avec l’Église dans tout l’univers, je me prosterne devant sa maternité : Et incarnatus est... A l’Offertoire, Marie me remplit de ses saintes pensées, je me mets, avec le Christ, sur la Croix qui va se dresser sur l’autel, pour participer au Sacrifice rédempteur qui, décidé dans les éternels conseils de Dieu, commença à se réaliser dans l’étable de Bethléem, pour ne pas cesser jusqu’à la fin des temps et dont le drame sacré se continue aujourd’hui pour l’honneur de la Sainte Trinité. Marie, maîtresse sainte des chœurs célestes, ouvre, au Sanctus, le rideau du ciel et je puis, à ses côtés, me mêler au chœur des saints, autour du divin Agneau, qui, de son sang, lave notre âme et l’inonde de vie divine.

Nous prenons maintenant congé de la grande fête de l’Avent. Cette fête nous a aidés à préparer la venue du Seigneur. Pendant toute l’Octave, à la place de la messe Rorate, on célèbre la messe festivale de l’Immaculée-Conception.