14 JUILLET - Saint Bonaventure, Évêque et Docteur de l’Église. (double).

Le docteur séraphique nous enseigne la mystique du Christ.
     
1. Saint Bonaventure. — Jour de mort : 14 juillet 1274. Tombeau : à Lyon ; toutefois ses restes furent brûlés en 1562 par des Calvinistes fanatiques. Seule sa tête a été sauvée. Vie : “ Saint Bonaventure est unique par sa sainteté, par l’éminence de son savoir et de son éloquence, par sa conduite tout à fait remarquable, par son cœur plein de charité, par l’attrait de son commerce : bienveillant, affable, pieux, charitable, riche en vertus, aimé de Dieu et des hommes... Le Seigneur l’avait comblé de mérites si aimables que quiconque le voyait se sentait aussitôt le cœur saisi d’amour ”. C’est ainsi que termine son rapport sur lui l’auteur des actes du Concile de Lyon. dès sa jeunesse, il était un maître renommé et un prédicateur entraînant. A trente-six ans, il fut appelé à diriger comme supérieur général l’ordre des Franciscains qui l’honore comme un second fondateur. Il prit une grande part au Concile de Lyon ; c’est à sa vertu et à son savoir, à son habileté et à sa douceur que l’on attribue cet heureux résultat que les Grecs se soient si rapidement décidés à rentrer dans l’unité de l’Église. Comme docteur de l’Église, il porte le titre de “ Docteur séraphique ” ; il fut à la fois un scolastique pénétrant et un profond mystique. Sa vie de saint François était un des livres les plus aimés au Moyen Age. Lorsque saint Thomas apprit que Bonaventure travaillait à une vie de saint François, il dit : “ Laissons un saint travailler pour un autre saint ”. Ses contemporains auraient dit qu’il n’y avait personne de plus beau, de plus saint et de plus savant que lui. — La messe (In medio) est celle du commun des docteurs, v. Appendice, p. 792.
    
2. Le Docteur de l’Église. — Qu’est-ce qu’un Docteur de l’Église ? L’Église a donné ce titre de Docteur aux saints qui se sont distingués dans l’Église de Dieu par leur enseignement et par leurs écrits. Pour l’obtenir, il ne suffit pas que le personnage en question possède l’érudition théorique, mais il faut aussi qu’il enseigne la science pratique de la vie ; il doit être un “ Doctor vitae = un docteur de la vie ” (Or.). Jusqu’à ce jour vingt-trois saints ont reçu ce titre ; l’un des derniers est saint Pierre Canisius. L’Église pense aussi que les docteurs reçoivent au ciel, comme les vierges, une marque spéciale de gloire. Elle les honore à la messe par le Credo. — Que nous apprend donc le Docteur ? Deux choses : à enseigner et à écouter. De même qu’il y a un sacerdoce général, de même l’on peut parler pour tous les fidèles de la mission d’enseigner. Sans doute les évêques seuls appartiennent à l’Église enseignante ; prêtres et laïcs font partie de l’Église enseignée. Cependant le laïc a souvent l’occasion et même le devoir d’enseigner : la mère est la catéchiste naturelle de ses enfants, et pourtant l’on voit rarement cette importante mission bien remplie par la mère. Il y a aussi un noble service à rendre à ses amis, qui consiste à les instruire par la parole ou par la plume. Aujourd’hui surtout beaucoup de laïcs doivent suppléer au manque de prêtres comme maîtres et comme guides dans les cercles et associations liturgiques. — D’autre part, au devoir d’enseigner chez le docteur de l’Église correspond chez le fidèle le devoir d’écouter avec docilité et bonne volonté. Voyons si nous avons à un degré suffisant le souci de faire progresser notre instruction religieuse. Allons-nous écouter les prédicateurs ? Lisons-nous des livres de spiritualité capables de nous instruire ? Connaissons-nous la Sainte Écriture ? Le chrétien cultivé devrait lire aussi quelques ouvrages des Pères et des Docteurs de l’Église.