14 AOUT - Vigile de l’Assomption. Saint Eusèbe, confesseur.

Préparons-nous à la grande fête de demain.
       
1. Vigile. — Préparons-nous à la grande fête d’été, vraie fête de la moisson. Dans l’esprit de l’Église, la vigile est un jour de pénitence, un jour de préparation sérieuse à la solennité qu’elle précède et dont elle est pour ainsi dire l’aspect austère. Si nous voulons monter au ciel demain avec Marie, commençons dès aujourd’hui à rompre les liens qui nous retiennent à la terre. Si nous voulons, demain, avec Marie, faire de notre corps et de notre âme un temple digne du Fils de Dieu (virginalem aulam. Or.), dès aujourd’hui purifions la demeure de notre âme des souillures du péché. Si nous voulons nous aussi, demain, “ choisir la meilleure part, l’unique nécessaire, abandonnons aujourd’hui tous nos soucis terrestres. Préparons-nous soigneusement à la grande fête de la Sainte Vierge ! 
     
2. La Messe (Vultum tuum). — Remarquons le lyrisme de cette belle messe. A l’Introït, nous nous adressons à l’Épouse Royale ; nous, les “ notables ” (divites plebis), nous allons à sa rencontre lui rendre nos hommages. L’Oraison exprime une profonde pensée. C’est Dieu lui-même qui a choisi et orné le palais virginal où il devait habiter. Et c’est son privilège de Mère de Dieu qui, avant tout, a valu à Marie sa place éminente au ciel. L’Épître appartient aux plus beaux passages de la Sainte Écriture que la liturgie applique à la sainte Vierge : “ Je suis la mère du pur amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance. Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits ”. C’est donc Marie qui, de sa propre bouche, nous convie à prendre part à ses faveurs. L’Évangile répète le bel éloge que la femme du peuple fit un jour de la Mère de Dieu ; à quoi le Seigneur répondit : “ Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la pratiquent ”, nous indiquant ainsi lui-même comment nous pouvons devenir semblables à Marie. — Les autres parties de la messe sont expliquées au Commun.
      
3. Saint Eusèbe. - Jour de mort : 14 août, vers l’an 350. Tombeau : à Rome, dans le cimetière de Calixte, et, plus tard, dans l’église qui lui est dédiée. Vie : “ Emprisonné à Rome, pour la foi, dans une chambre de sa propre maison, par ordre de l’empereur arien Constance II, le prêtre Eusèbe y persévéra sept mois en oraison, jusqu’à sa mort ” (vers 350) (Martyrologe). — La station du vendredi de la quatrième semaine de carême se fait dans l’ancienne église qui porte son nom.