13 JUILLET - Saint Anaclet, Pape et Martyr (semi-double).

L’union des souffrances et des consolations.
     
1. Saint Anaclet. — Ce saint est peut-être le même pape que Clet, le successeur de Lin et le prédécesseur de Clément. Voici ce que le bréviaire raconte à son sujet : Il était originaire d’Athènes et fut pape sous l’empereur Trajan (98-117). Il décréta que la consécration épiscopale devrait être donnée par trois évêques et que les clercs devraient être publiquement ordonnés par leur propre évêque (règles qui sont encore aujourd’hui observées). Il prescrivit aussi que tous les assistants devaient communier à la messe après la consécration. Il fit orner le tombeau de saint Pierre et fixa le lieu de sépulture des papes au Vatican. “ Il gouverna l’Église de Dieu et l’illustra par un glorieux martyre ” (Martyr.). Il mourut en 112 et fut inhumé au Vatican. Pratique : Les décrets du saint pape nous font penser aux ordinations. Nous sommes actuellement dans la période d’été ; c’est au cours de ces mois que tant de clercs reçoivent les saints ordres. Pour nous, amis de la liturgie, ces ordinations, depuis le degré inférieur jusqu’à la consécration épiscopale qui donné la plénitude du sacerdoce, sont vraiment des motifs de franche joie et un appel à la fervente prière Que savons-nous des ordinations ? En quelle estime les tenons-nous ? Comment soutenons-nous les candidats au sacerdoce ? Que faisons-nous pour développer le respect dû aux ministres consacrés dans le monde actuel privé de prêtres ? — La messe est celle du commun des Souverains Pontifes. Cf. Appendice, p. 782.
     
2. La prière des Heures. — Les Matines nous font lire un extrait de l’homélie que saint Grégoire 1er “ prononça devant le peuple dans la basilique de Saint-Sébastien le jour de la fête de ce saint J. Il décrit au début les splendeurs du ciel : “ Si nous considérons, bien chers frères, la nature et la grandeur de ce qui nous est promis au ciel, alors les choses de la terre perdent à nos yeux toute valeur. Les biens de ce monde, comparés à la vie éternelle, doivent se nommer mort plutôt que vie. Car cette défaillance de nos forces qui chaque jour nous consume, qu’est-ce sinon la mort qui s’avance ? Par contre, quelle langue est capable d’exprimer, quelle intelligence est capable de comprendre la grandeur des joies qui nous attendent là-haut dans la patrie : Faire partie des chœurs des Anges, se tenir avec les esprits bienheureux tout près de la gloire du Créateur, voir face à face le visage de Dieu, contempler la Lumière infinie, être dégagé de toute crainte de mort, se réjouir de posséder pour jamais l’immortalité ? Mais, à entendre cela, l’esprit s’enflamme et voudrait être de suite là où il espère pouvoir jouir sans fin. Toutefois à une grande récompense on ne peut parvenir que par un grand labeur ; c’est pourquoi saint Paul, le grand prédicateur, dit : “ Celui-là seul sera couronné qui aura combattu selon la loi ” (2 Tim. II, 5). Donc si la grandeur de la récompense peut remplir l’esprit de joie, les labeurs du combat ne sauraient l’effrayer ”.