11 JUILLET - Saint Pie, Pape et Martyr (simple).

Le bon pasteur verse son sang pour ses brebis.
     
1. Saint Pie 1er — Jour de mort : 11 juillet 155 environ. Tombeau : à Rome, au Vatican. Vie : Le pape Pie 1er régna de 140 à 155 ; la prière des Heures rappelle qu’il décréta que la fête de Pâques ne pourrait être célébrée qu’un dimanche (contrairement à l’avis des quartodécimans qui voulaient la faire célébrer le 4 nisan). Il aurait également transformé la maison du sénateur Pudens en une église et aurait donné à celle-ci le titre “ du Pasteur ” pour désigner par là l’église titulaire du Souverain Pontife. Il y célébra fréquemment le Saint Sacrifice et y administra aussi de nombreux baptêmes. (Son nom est donc en relation avec l’église Sainte-Pudentienne). “ C’est pendant qu’il exerçait sa charge de bon pasteur qu’il versa son sang pour ses brebis et pour le “ Bon Pasteur ” divin, en un glorieux martyre, le 11 juillet. Il fut enterré au Vatican ”. Sous son pontificat, son frère Hermas écrivit le livre intitulé “ le Pasteur ”, qui est l’un des plus anciens écrits des Pères, et que nous possédons encore aujourd’hui. Pratique : nous avons devant nous un souverain pontife de l’église et en même temps “ un bon pasteur suprême il est le premier des papes à porter le nom de “ Pie ”. Il a versé son sang pour ses brebis “ en un glorieux martyre ”. Pendant son pontificat, on avait sous les yeux une image particulièrement vivante du prêtre bon pasteur de l’Église ; son propre frère l’a bien montré dans un livre, “ Pastor, le Pasteur ”, et l’église titulaire du pape reçut aussi le nom de “ Pastoris, église du Pasteur ”. Comme la liturgie et la fonction pastorale, la charge des âmes, sont de bonne heure étroitement unies !
     
2. La messe. (Si diligis). — Au commun des Souverains Pontifes. — J’essaie de célébrer la messe avec le saint et dans son esprit. La messe comprend quatre parties : d’abord une instruction, ensuite l’oblation, puis la consécration et la communion. J’emprunte la bouche du martyr pour réciter le Kyrie ; avec quelle ardeur il dut s’écrier avant son martyre : Seigneur, ayez pitié de nous. Ensuite le Gloria : son chant de louange et d’action de grâces. Dès l’Épître, il nous apparaît comme le confesseur du Christ, qui n’a pas préféré l’intérêt sordide de sa vie au bien des brebis qui lui étaient confiées ; il a poussé le dévouement jusqu’à mourir plutôt que de trahir sa mission. Dans son dur sacrifice, il a été affermi et fortifié par le Dieu de toute grâce. Son exemple est une instruction, qui, en nous rappelant la promesse d’assistance divine, nous engage à la constance et à la fidélité dans l’épreuve. L’Évangile est aussi une leçon pour nous : le martyr nous apprend à ne pas écouter la voix de la chair et du sang, c’est-à-dire les suggestions mauvaises de la nature viciée par le péché originel, mais à suivre les inspirations de la grâce pour confesser nous aussi notre foi au Christ. Maintenant l’Offertoire : Saint Pie 1er fait de sa mort sa dernière oblation : combien de sacrifices, d’immolations ! — J’essaierai de l’imiter. La consécration : tout sacrifice humain n’est agréable à Dieu que s’il participe au sacrifice du Christ. La mort du martyr, c’est la mort du Christ dans son corps mystique. La communion n’est pas seulement une union au Christ ; nous participons aussi à la glorification de notre saint.